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Recueilli par Béatrice DILLIES.

[QUESTION] Cette première randonnée cyclosportive Christophe Rinero, c'est une reconnaissance pour vous ou pour vos supporters ?[REPONSE] Je dirai que c'est une fierté, mais aussi une tradition qui signifie que je suis reconnu par le public. Chaque pro de MidiPyrénées a sa randonnée cyclosportive. Pour moi, c'est aussi une façon de remercier le club de Castelsarrasin dans lequel je suis licencié, celui de Montesquieu dans lequel j'ai commencé, les sponsors et aussi le public qui m'a soutenu. En plus, on va passer devant chez mes parents, côte d'Espis à Moissac. On va s'arrêter à Sainte-Thècle, où le club de Montesquieu s'occupera du ravitaillement. Tout ça avec de nombreux membres de mon fan club ; c'est bien.[QUESTION] C'est important pour vous d'avoir le soutien de vos proches ?[REPONSE] Oui ! Surtout là, sur des routes qui sont mes routes d'entraînement et que j'emprunte souvent avec des copains, un cousin et mon oncle. En plus il y aura Charles Job, le président de mon fan club. Je l'ai connu quand j'ai commencé comme cadet, à 16-ans, à Castelsarrasin. J'ai un an de moins que son fils. Tous les dimanches, on partait tous ensemble avec Charles, mes parents et le pique-nique. Il se dévoue pour ce qu'il fait, maintenant dans le fan club, comme il le faisait à l'époque, et je l'en remercie. Il y a une autre personne qui est très importante pour moi ; c'est Michel Thèze, mon entraîneur au bataillon de Joinville. C'est lui qui m'a vraiment fait prendre conscience de mes possibilités.[QUESTION] Justement, vous vous êtes pleinement épanouis cette année au Tour de France, et en remportant le Tour de l'Avenir. Estce que ça a changé le regard des gens sur vous ?[REPONSE] Oui, un peu. Ce week-end par exemple, j'étais à la randonnée de Cyril Saugrain, en banlieue parisienne. J'ai bien signé une centaine d'autographe, ce qui ne m'arrivait jamais avant. Depuis le Tour de France, j'ai aussi reçu 400 à 500-lettres. La majorité, ce sont des lettres de filles âgées de 15 à 23-ans. J'ai même reçu une demande en mariage. Je n'ai pas le temps de leur répondre ; alors je leur envoie une photo dédicacée.[QUESTION] Qu'avez-vous fait depuis votre victoire dans le Tour de l'Avenir ?[REPONSE] Honnêtement, je me suis reposé. L'équipe m'avait dit que si je gagnais le Tour de l'Avenir je pourrais partir en vacances. C'était une source de motivation supplémentaire pour moi, car c'est la première année que je faisais une saison complète et je commençais à saturer. Je suis donc parti dix jours en Martinique dès que ça a été possible.[QUESTION] Et vous avez repris l'entraînement dès que vous êtes revenu de vacances ?[REPONSE] J'ai repris en douceur. Mon équipe ne me demande pas de marcher en début de saison. Je ne dois arriver en forme qu'au mois de mai. Alors, je fais pas mal la fête le week-end. Plus trois jours de récupération ; il ne me reste pas beaucoup de temps pour m'entraîner en semaine. Disons que je fais trois fois 75-km par semaine pour le moment.[QUESTION] Le succès ne vous a donc pas fait perdre le sens de la fête ?[REPONSE] Il y a trois ou quatre ans, je faisais la fête toute l'année. Maintenant, je ne me relâche plus qu'en hiver. Mais là, je n'ai que trois mois par an, et surtout qu'une jeunesse. Je préfère en profiter.[QUESTION] Mais il va bien y avoir une montée en puissance au niveau de l'entraînement d'ici le printemps ?[REPONSE] Tout à fait ! L'un n'empêche pas l'autre. Je suis en stage à Saint-Raphaël avec l'équipe du 7-au 15-décembre. Je serai également en stage pendant dix jours, à partir du 10-janvier, en Espagne. Entre temps, je fêterai mes 25-ans le 29-décembre. Ce sera donc une semaine chargée en fêtes. Mais ça ne m'empêchera pas de me concentrer sur ma marge de progression. Je veux arriver en forme un peu avant le Tour de France, pour le Dauphiné, le Midi Libre et la route du Sud, qui sont trois courses à ma portée. Après il y aura le Tour et le championnat du Monde. On verra. Je n'en suis pas encore là. Pour l'instant, je me prépare surtout pour cette rando avec mes amis.[QUESTION] On parle beaucoup du dopage en ce moment. Un projet de loi est même en discussion sur ce sujet. Avez-vous un message à faire passer aux jeunes à ce propos ?[REPONSE] Après tout ce qui s'est passé cette année, beaucoup de mesures vont être mises en place. J'espère que les jeunes ne se laisseront plus piéger à l'avenir comme certains coureurs professionnels. Mais on ne me fera pas croire que les pros ne sont pas au courant de ce qu'ils prennent. Pour ma part, à travers cette randonnée cyclosportive, je veux faire rêver les gamins comme moi je rêvais devant les pros quand j'étais jeune. C'est tout ce qui m'intéresse. Et que cette randonnée soit une fête.[QUESTION] Votre cousine a été sacrée il y a peu miss Tarnet-Garonne. Y a-t-il d'autres trésors cachés dans la famille Rinero ?[REPONSE] (Rires). Pas pour le moment. Mais ça va peut-être venir. Nous sommes six petits enfants pour mon grand-père, qui est déjà très fier de nous quand il va en ville et qu'il dit : «c'est mon petit fils ! C'est ma petite fille !» Moi aussi je suis fier de ma cousine. Je n'ai pas pu aller la voir pour la sélection à Castelsarrasin. Mais je suis allé la voir à Toulouse pour l'élection de miss Midi- Pyrénées. Elle a terminé première dauphine. J'étais un peu déçu pour elle, mais c'est quand même bien. D'ailleurs, elle sera là au gala qui est donné en mon honneur le samedi 28-novembre, à partir de 20-heures, dans la salle des fêtes de Montesquieu.

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