[QUESTION] «La-Dépêche du-Midi» : Comment se déroulent les derniers préparatifs ?[REPONSE] Bernard Guinard : Bien. Le festival, cette année, est encore plus chargé. Nous accueillons plus de compagnies, davantage d'artistes ce qui nous pose quelques soucis. Nous avons installé un chapiteau à Caviole et nous investissons la salle des fêtes de Lamagdelaine. Deux lieux supplémentaires qui devraient nous permettre d'accueillir tous les visiteurs.[QUESTION] Votre programmation se développe. Comment choisissez-vous vos spectacles ?[REPONSE] Je ne suis pas seul. Je m'appuie, notamment, sur les cent vingt salles du réseau Orques Idées. Leurs responsables sont autant d'espions. Je profite également des tremplins régionaux.
En deux jours, je découvre les vingt meilleurs spectacles d'une région. Après, je juge à partir de critères objectifs comme l'originalité. Cela doit sortir des sentiers battus. J'ai aussi des contraintes, techniques principalement. Le format des productions est limité en raison de nos capacités d'accueil. Nos scènes ne sont pas extensibles.[QUESTION] Pourquoi avez-vous proposé des cartes blanches à d'autres structures ?[REPONSE] Nous n'avons pas la prétention d'être une grosse machine.
En même temps, notre concept est unique. Le Chaînon constitue le lien qui manque entre les artistes et les programmateurs.
Mais un festival, sa programmation ne se réalise pas par un type, seul au fond d'un bureau.
Il existe beaucoup de liens, de complicité avec d'autres structures. C'est intéressant qu'elles proposent leurs artistes même si nous conservons un droit de regard sur le choix.[QUESTION] Cette année, vous mettez en avant le nouveau cirque. Pourquoi ce choix ?[REPONSE] Le nouveau cirque accepte le mélange des genres. Les techniques propres au cirque comme l'équilibre avec la chorégraphie, le théâtre. Ces artistes se produisent sur scène avec un esprit nouveau ; très ouvert, très sensible aux autres formes d'expression. Cette ouverture me séduit et les spectacles sont superbes.[QUESTION] Autre thème, les musiques du monde. Une explication ?[REPONSE] En Afrique et ailleurs, il existe des propositions artistiques très intéressantes. Ce n'est pas nouveau mais les moyens de communications modernes, les politiques de coopération, rendent ces échanges plus faciles. Notre réseau de salle compte de nombreuses scènes rurales. C'est important de pouvoir proposer des artistes différents, qui ont une vraie richesse.
Cela offre une petite fenêtre ouverte sur le monde.[QUESTION] A la veille de lever de rideau, êtes-vous inquiet ?[REPONSE] Cela se présente bien. Nous sommes, même, plutôt en avance dans la mise en place. Notre réelle préocupation concerne la météo. Elle s'annonce froide mais clémente pour ce soir et humide en fin de semaine. Nous proposons beaucoup de spectacles en extérieur. J'espère que nous éviterons la pluie.