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Jean-Christophe THOMAS.


[QUESTION] Dans quel cadre s'effectuait votre séjour au Kosovo voici cinq ans ?[REPONSE] J'ai été envoyé en mission pendant ces années là afin d'évaluer les conséquences de l'embargo qui avait alors lieu sur la population. Et en particulier sur les plus faibles : vieillards, personnes hospitalisées...[QUESTION] Ce qui s'est produit, était-il prévisible ?[REPONSE] Je n'engage que moi par ces mots, mais je crois que tout était prévisible. L'atmosphère était pesante dans tout le pays. Je ne me suis jamais senti aussi mal dans une ville qu'à Pristina. On avait l'impresssion qu'une étincelle pouvait tout faire sauter et la pression policière était constante et terrible.[QUESTION] Dans quelles conditions vivaient les Albanais ?[REPONSE] On se demande comment ils arrivaient à vivre. Il y avait toujours quelqu'un derrière eux. D'ailleurs ils avaient créé euxmêmes des structures parallèlles à celles qui existaient parce que les accès des services traditionnels leurs étaient refusés. Ils avaient donc mis en place des orphelinats, des écoles, des commerces, des hôpitaux réservés aux Albanais et clandestins. J'ai même vu une école dans la cour de récréation de laquelle un mur a été construit pour séparer les élèves serbes des élèves albanais.[QUESTION] Et quelle était l'attitude des Serbes ?[REPONSE] Les Serbes constituent un peuple vivant, rieur, sympathique mais dont le sentiment du nationalisme est trés puissant. Déjà à l'époque il était évident que tous, même ceux qui étaient contre le régime de Milosevic, se retrouvaient unis derrière le Kosovo. Cette province fait l'unanimité dans le coeur des Serbes. De là vient la tragédie.
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