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Alain Buisson et propos recuellis par notre correspondant à Washington, Michel Bonny

[GRASITAL] (lire interview cidessous) pardessus la jambe. Le professeur d'Harvard n'est pas le seul à clamer ouvertement vouloir tenter le clonage d'un être humain. Le 14 décembre 1998, à Séoul, des chercheurs d'une clinique privée affirmaient être passés à l'acte. La communauté scientifique se montre très réservée sur la portée réelle de leur tentative. L'équipe coréenne n'a fourni aucune preuve fiable de ce qu'elle avance. Elle assure avoir cloné un embryon humain jusqu'au stade de quatre cellules (rappelons que, comme tout organisme vivant, l'embryon se divise en deux, puis quatre, puis six cellules, etc). Soudain, les chercheurs coréens ont tout arrêté. Explication fournie : ce type de manipulation est interdit dans leur pays. Les Coréens en étaient donc, si ce qu'ils avancent est vrai, au tout début du processus de reproduction. Daniel, le généticien de Toulouse, estime, comme beaucoup de scientifiques, «que ces gens-là n'ont donc en réalité rien démontré, quatre, voire huit cellules n'étant pas significatives.» Néammoins, ces annonces prouvent que des gens professionnellement confirmés — ne vous y trompez pas, Richard Seed n'est pas un «rigolo» dans sa partie — se préparent à franchir le pas à la moindre occasion. Et c'est ce qui inquiète le plus les observateurs.


[NOTE] (1) Depuis que Dolly est née en février 1997, une trentaine de brebis serait née par cette méthode. (2) A lire : «Copies conformes, le clonage en question», Axel Kahn et Fabrice Papillon (Nil Editions).
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