[QUESTION] — 5-nominations à la XIIIe cérémonie des «Molière». Avant même la remise des récompenses, on peut déjà parler de performance ?[REPONSE] — Vous savez, les comédiens recherchent avant tout la reconnaissance du public. Mais lorsque celle-ci est acquise et que s'ajoute l'hommage de la profession, on peut parler, je crois, de consécration.
Nous sommes vraiment tous touchés par ce qui nous arrive cette année. Depuis notre apparition à la télévision, depuis que nous montons des comédies musicales, on nous accuse régulièrement de faire de la culture «populiste», en oubliant les 120-pièces de théâtre que j'ai montées avant. L'accueil que les professionnels ont réservé à notre travail est le signe, sans doute, de sa qualité.[QUESTION] — Vous êtes désormais un «abonné» des nominations au «Meilleur spectacle musical» ?[REPONSE] — Il est vrai que toutes nos comédies musicales ont été nominées, jusqu'à la victoire avec «Le Twist». Et cette année, nous sommes en compétition avec des amis, qu'il s'agisse de Luc Plamandon, de l'équipe de «Y'a de la joie» ou de celle d' «Ultima récital». Si nous échouons, la défaite ne sera pas amère...[QUESTION] — Avec trois nominations, Nicolas Briançon figure parmi les favoris.
Vous êtes heureux ?[REPONSE] — C'est là ma grande fierté.
Nicolas est un «pur produit baladin». Nous l'avons accueilli à Monclar alors qu'il sortait à peine du théâtre amateur. Pendant 10-ans, il a été mon assistant. Aujourd'hui, il triomphe avec «Jacques et son maître», une pièce de Kundéra créée à Monclar. C'est fantastique ![QUESTION] — Cette accumulation scelle-t-elle, selon vous, la fin de l'hégémonie culturelle parisianniste ?[REPONSE] — Il faut arrêter, je crois, de faire de la paranoïa provinciale.
En règle générale, les comédiens de talent et les meilleurs spectacles se trouvent à Paris. Mais lorsque les régions produisent de la qualité, la profession sait leur rendre hommage...