[QUESTION] Quel jugement portezvous sur cette saison post-mondial ?[REPONSE] Je m'étais préparé à repartir avec le groupe champion du monde. Quel allait-être son comportement ? Leur statut a changé et je suis assez fasciné par leur faculté à le gérer. Les Bleus ont bien 'voyagé' jusqu'à la première défaite. Il ont souffert logiquement au fil du temps. Le petit accroc contre l'Ukraine a été en partie confirmé face à la Russie. En terme d'objectifs, on n'a rien à craindre. La France est là, elle n'a rien perdu. Ni rien gagné.[QUESTION] Ce bilan aurait pu être entaché par un résultat nul face à Andorre. Une équipe championne du monde n'a-telle pas aussi un devoir de spectacle ?[REPONSE] Face à ces petites nations au moral et au physique à toute épreuve, il est toujours difficile de s'exprimer. Ce n'est pas parce que l'Ukraine et la Russie ont gagné plus largement qu'elles ont manifesté plus d'autorité dans le jeu. En terme d'image, il semblait impensable que des champions du monde soient en échec contre Andorre.[QUESTION] L'absence de Zidane vous a obligé à essayer de nouvelles formules. Qu'en concluez-vous ?[REPONSE] On connaît l'importance de Zinedine, ses qualités de passes, son rayonnement tactique. Contre la Russie, Djorkaeff m'a donné entièrement satisfaction. Zidane était présent à ses côtés à l'aller face à Andorre et l'on avait déjà peinés.[QUESTION] Le match de Kiev, le 4 septembre sera-t-il décisif ?[REPONSE] Après la Russie, on était le dos au mur, condamnés à quatre sans-fautes. Contre Andorre, ce fut le cas sur un strict plan comptable. Ce groupe n'est pas facile. Hormis la Russie et l'Ukraine, il y a aussi l'Islande, empêcheur de tourner en rond. Mes joueurs vont pouvoir désormais se régénérer. Ils reviendront avec la volonté de relever le défi et de qualifier la France pour l'Euro.[QUESTION] A titre personnel, comment avez-vous vécu cette première année à la tête de l'équipe de France ?[REPONSE] Rien n'a changé dans ma mission. L'objectif demeure l'accession à la phase finale de l'Euro 2000. Je m'étais préparé à tous les cas de figure. Quand on a dirigé des clubs, on sait ce que difficulté veut dire. La France n'était pas une inconnue pour moi. J'avais fait un très bon apprentissage six mois durant aux côtés d'Aimé Jacquet. Je sais où je suis et je sais comment ça se passe. Nul n'a besoin de me le rappeler.[QUESTION] Condamnez-vous l'attitude de Dugarry, expulsé contre Andorre ?[REPONSE] Je suis navré pour Christophe. Avec lui, on alterne le chaud et le froid. Il est non violent, mais ne supporte pas l'injustice. Je ne me permets pas de le juger. Il est cultivé et intelligent et sait bien que sur le terrain, il lui faut être exemplaire. Il avait déjà pu mesurer les conséquences de son comportement avec l'OM, en écopant de cinq matches après les incidents face à Bologne. Il se sanctionne, mais pénalise aussi son équipe et ses équipiers.[QUESTION] A l'instar de vos joueurs, aspirez-vous à des vacances ?[REPONSE] Pas vraiment. Je vais me ressourcer en participant prochainement à trois semaines de formation à Clairefontaine, ma résidence secondaire. Après le métier de roi, celui d'instituteur est le plus beau au monde.
[QUESTION] Quel jugement portezvous sur cette saison post-mondial ?[REPONSE] Je m'étais préparé à repartir avec le groupe champion du monde. Quel allait-être son comportement ? Leur statut a changé et je suis assez fasciné par leur faculté à le gérer. Les Bleus ont bien 'voyagé' jusqu'à la première défaite. Il ont souffert logiquement au fil du temps. Le petit accroc contre l'Ukraine a été en partie confirmé face à la Russie. En terme d'objectifs, on n'a rien à craindre. La France est là, elle n'a rien perdu. Ni rien gagné.[QUESTION] Ce bilan aurait pu être entaché par un résultat nul face à Andorre. Une équipe championne du monde n'a-telle pas aussi un devoir de spectacle ?[REPONSE] Face à ces petites nations au moral et au physique à toute épreuve, il est toujours difficile de s'exprimer. Ce n'est pas parce que l'Ukraine et la Russie ont gagné plus largement qu'elles ont manifesté plus d'autorité dans le jeu. En terme d'image, il semblait impensable que des champions du monde soient en échec contre Andorre.[QUESTION] L'absence de Zidane vous a obligé à essayer de nouvelles formules. Qu'en concluez-vous ?[REPONSE] On connaît l'importance de Zinedine, ses qualités de passes, son rayonnement tactique. Contre la Russie, Djorkaeff m'a donné entièrement satisfaction. Zidane était présent à ses côtés à l'aller face à Andorre et l'on avait déjà peinés.[QUESTION] Le match de Kiev, le 4 septembre sera-t-il décisif ?[REPONSE] Après la Russie, on était le dos au mur, condamnés à quatre sans-fautes. Contre Andorre, ce fut le cas sur un strict plan comptable. Ce groupe n'est pas facile. Hormis la Russie et l'Ukraine, il y a aussi l'Islande, empêcheur de tourner en rond. Mes joueurs vont pouvoir désormais se régénérer. Ils reviendront avec la volonté de relever le défi et de qualifier la France pour l'Euro.[QUESTION] A titre personnel, comment avez-vous vécu cette première année à la tête de l'équipe de France ?[REPONSE] Rien n'a changé dans ma mission. L'objectif demeure l'accession à la phase finale de l'Euro 2000. Je m'étais préparé à tous les cas de figure. Quand on a dirigé des clubs, on sait ce que difficulté veut dire. La France n'était pas une inconnue pour moi. J'avais fait un très bon apprentissage six mois durant aux côtés d'Aimé Jacquet. Je sais où je suis et je sais comment ça se passe. Nul n'a besoin de me le rappeler.[QUESTION] Condamnez-vous l'attitude de Dugarry, expulsé contre Andorre ?[REPONSE] Je suis navré pour Christophe. Avec lui, on alterne le chaud et le froid. Il est non violent, mais ne supporte pas l'injustice. Je ne me permets pas de le juger. Il est cultivé et intelligent et sait bien que sur le terrain, il lui faut être exemplaire. Il avait déjà pu mesurer les conséquences de son comportement avec l'OM, en écopant de cinq matches après les incidents face à Bologne. Il se sanctionne, mais pénalise aussi son équipe et ses équipiers.[QUESTION] A l'instar de vos joueurs, aspirez-vous à des vacances ?[REPONSE] Pas vraiment. Je vais me ressourcer en participant prochainement à trois semaines de formation à Clairefontaine, ma résidence secondaire. Après le métier de roi, celui d'instituteur est le plus beau au monde.