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Propos recueillis par L. L.


[QUESTION] Les pruniculteurs sont inquiets et irrités. Pour quelles raisons ?[REPONSE] En décembre dernier, les négociants et transformateurs de l'industrie agro-alimentaire ont réglé aux producteurs leurs factures d'achat de la récolte 1998. Habituellement, l'interprofession des fruits et légumes reverse à ses sociétés clientes l'aide financière accordée par l'Europe pour garantir un prix d'achat minimum. Cette fois, elle a refusé, prétextant que la qualité des fruits s'était dégradée et qu'elle ne méritait plus le soutien pécuniaire européen. Du coup, les 8-millions de francs (1,21-million d'euros) prévus ont été bloqués.[QUESTION] Cette décision ne touche donc pas directement les producteurs...[REPONSE] Au départ, elle ne pénalise, c'est vrai, que les transformateurs. Mais ces derniers ont fait savoir qu'à défaut de règlement, ils n'achèteraient pas la récolte-99. Là, nous sommes directement concernés et pris en otages dans un système arbitré par une logique administrative totalement aberrante.[QUESTION] Depuis votre rencontre avec le représentant de l'Etat, voilà quinze jours, la situation s'estelle débloquée ?[REPONSE] Hélas, non. Je pense même qu'elle s'est encore compliquée et je ne vois guère qu'une solution politique pour la résoudre. Nous n'avons pas exclu cependant de rendre une visite à l'Oniflor, organisme dépendant du ministère de l'Agriculture, pour l'encourager à reconsidérer sa position. En attendant, nous ne sommes toujours pas certains de trouver des clients pour la prochaine récolte, même si les trois principales coopératives de Lot-et-Garonne (50 % du chiffre d'affaires), en vertu des liens étroits qui les unissent à nous, maintiennent très certainement leurs commandes.
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