[QUESTION] France Télévision qui revient dans le basket, Pathé Sport qui s'y met, on surfe sur la vague bleue.[REPONSE] Ne voyez aucun opportunisme là dedans. En fait, cela fait six à sept mois que nous sommes en discussion et il était temps de finaliser le projet. Il n'y a donc eu aucune précipitation suite aux bons résultats de l'équipe de France.[QUESTION] Cet Euro, c'est un beau succès pour tout le basket français, non ?[REPONSE] C'est vrai. Au départ, on s'était fixé deux objectifs : l'un sur un plan sportif, l'autre au niveau de l'organisation et du succès populaire. Sur le premier point, il est clair que l'objectif d'une Fédération, c'est de développer le nombre de pratiquants et d'obtenir les meilleurs résultats. Et là, on est sur la bonne voie. Nous avons nos deux équipes nationales qualifiées pour les JO. Pour les filles, c'est une grande première. Cela n'était jamais arrivé dans toute l'histoire du sport collectif féminin. Pour nous, c'est un grand succès car les féminines représentent 40 % de nos licenciés. Quant aux garçons, ils possèdent un vrai esprit de corps. Qu'ils soient qualifiés aux JO, j'en suis ravi. Notamment pour Jean-Pierre de Vincenzi que d'aucuns avaient critiqué en son temps, lui reprochant son manque d'expérience. Moi, je n'ai jamais cru à ça. Et aujourd'hui, je suis heureux pour lui.[QUESTION] Et au niveau de l'organisation ?[REPONSE] Là aussi, on a réussi notre pari. On a mobilisé 2.300 bénévoles sur sept sites, c'est fantastique. Pour tous ces gens, c'est une expérience très riche. L'organisation a été un succès même si elle a reposé sur des bénévoles en grande majorité. Quant au public, il a répondu présent. On nous a pris pour des fous lorsque on a voulu organiser l'Euro sur sept sites. A l'arrivée, le taux de remplissage va atteindre les 92 %. La politique de prix s'est avérée payante et notre budget sera en équilibre. On prévoit même entre 23 et 26 millions de recettes.[QUESTION] Vous croyez au phénomène Euro derrière l'équipe de France, comme il y a eu un phénomène Mondial ?[REPONSE] Bien sûr. L'équipe de France qui réussit, c'est la France qui gagne et il y a un engouement pour le sport en général. Mais attention, nous ne sommes pas le foot, il ne faut se prendre pour ce que l'on n'est pas. On restera très loin de ce qui s'est passé lors du Mondial.[QUESTION] Pour vivre en France, du moins toucher le grand public, le basket at-il encore besoin de la NBA ?[REPONSE] Non, on se doit simplement d'être complémentaire. La NBA doit prendre en compte que nous existons, qu'elle n'est pas seule au monde. Surtout chez nous. Moi, je n'ai aucune prétention d'aller implanter le basket français aux Etats-Unis.