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Propos recueillis par Stéphane LE BARBER.

[QUESTION] — Patrick Segal, pouvez-vous retracer votre parcours d'écrivain ?[REPONSE] — J'ai commencé par «L'homme qui marchait dans sa tête», en 1977, après l'accident qui m'a conduit sur une chaise roulante. Le livre a depuis été intégré dans les programmes scolaires, pour l'expérience humaine : Kinésithérapeute de profession, je me trouvais tout-à-coup de praticien à patient, dans un hôpital. Et j'ai voulu raconter cette nouvelle vie, avant de m'engager dans un tour du monde, de 1974 à 76. L'occasion de narrer de nouvelles expériences...[QUESTION] — Lesquelles ?[REPONSE] — Je suis parti en Chine, en Amérique du Sud, puis au Liban, au Cambodge, en Ethiopie et en Afghanistan, entre autres, comme médecin sans frontières. De par mon métier de Kiné, j'intervenais sur le terrain, pour soigner les gens en urgence durant les périodes de conflits. Sans compter les expéditions, comme en Himalaya. Parallèlement à cette vie d'aventurier, je menais toujours, au début des années 80, une carrière d'athlète de haut niveau. Avant ma particiaption aux jeux paralympique de 1984 et 88 (l'équivalent des JO pour les personnes handicapées, Ndlr), j'avais réalisé un long-métrage, «La vie ensoleillée», une sorte de documentaire sur ces jeux, sélectionné à Cannes en 1981.[QUESTION] — Qu'est-ce qui vous a poussé à revenir au roman ?[REPONSE] — C'est un genre littéraire qui apporte une grande liberté. Dans «Le serment sur la colline», je décris le monde comme je le vois en 2047. J'ai mis en scène mes personnages dans deux univers différents : l'un est président de la République, l'autre vit dans une tribu, au fin fond d'une région miDordogne, mi-Lot-et-Garonne. Et c'est le président qui va avoir besoin du second pour se sortir d'une situation difficile... C'est un hommage à la ruralité, un encouragement aux gens concernés par les problèmes d'environnement.[QUESTION] — Et l'environnement est devenu votre nouveau cheval de bataille...[REPONSE] — Je vois que les gens commencent à réagir. Dans des communes comme Villéreal et Monsempron, il y a de plus en plus de petits producteurs agricols, qui préfèrent la qualité des aliments à la grande production chimique. Je crois qu'en 2047, la population aura compris qu'il faut sauvegarder la qualité de vie du monde rural. Cette défense de la paysannerie, contre la ville et le pouvoir politique qui dévorent les hommes, est un thème qui m'intéresse.[QUESTION] — Quels sont vos projets ?[REPONSE] — Je continue à être délégué interministériel aux personnes handicapées, depuis 1995, et vice-président d'Handicap international, association qui a obtenu le prix Nobel de la paix il y a deux ans. Tout en continuant à présider un club de rugby, Epernay, pour rester proche du sport et des gens...
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