[QUESTION] Comment expliquer qu'on a des profs en trop ?[REPONSE] Parce qu'on n'a pas fait de recrutement en fonction des besoins réels des établissements et de la politique annoncée. On a essentiellement recruté en fonction des effectifs étudiants inscrits dans les amphis. Afin d'écouler les stocks. Le résultat est incohérent et amène à des situations paradoxales : dans certaines disciplines (lettres, histoire, géo...) on a effectivement des profs en surnombre, alors que dans d'autres (sciences de la vie, productique, électricité, enseignement professionnel... ), on en a même pas assez pour assurer les besoins d'enseignement.[QUESTION] Mais la gestion déconcentrée proposée par le ministère allait dans ce sens ?[REPONSE] Elle n'est pas allée jusqu'au bout. Et surtout, elle n'a pas touché au système de recrutement. Dans les faits, le mouvement n'est pas déconcentré comme il le faudrait. Par exemple, dans l'académie de Toulouse, on interdit l'accès à un grand nombre de profs d'autres académies dans des disciplines où il y avait pourtant des postes vacants. Et en regard, on expédie dans la banlieue parisienne la plupart des stagiaires de l'IUFM. Au résultat, le recrutement est complètement à revoir.[QUESTION] Dans quel sens ?[REPONSE] Il faut tout remettre à plat. C'est-à-dire faire l'inventaire des besoins réels, informer les candidats aux concours des réelles possibilités de recrutement, les inciter dès la fac à bien mesurer les chances de leur discipline... Et gérer tout cela dans le temps et non pas de manière précipitée comme on le fait aujourd'hui. Chacun le sait, et on en la preuve aujourd'hui, on ne peut pas faire de bonne gestion si on ne fait pas en amont de prospective intelligente. C'est-à-dire prendre en compte les évolutions du système éducatif, les exigences du monde comme les orientations choisies par les élèves eux mêmes....
[QUESTION] Comment expliquer qu'on a des profs en trop ?[REPONSE] Parce qu'on n'a pas fait de recrutement en fonction des besoins réels des établissements et de la politique annoncée. On a essentiellement recruté en fonction des effectifs étudiants inscrits dans les amphis. Afin d'écouler les stocks. Le résultat est incohérent et amène à des situations paradoxales : dans certaines disciplines (lettres, histoire, géo...) on a effectivement des profs en surnombre, alors que dans d'autres (sciences de la vie, productique, électricité, enseignement professionnel... ), on en a même pas assez pour assurer les besoins d'enseignement.[QUESTION] Mais la gestion déconcentrée proposée par le ministère allait dans ce sens ?[REPONSE] Elle n'est pas allée jusqu'au bout. Et surtout, elle n'a pas touché au système de recrutement. Dans les faits, le mouvement n'est pas déconcentré comme il le faudrait. Par exemple, dans l'académie de Toulouse, on interdit l'accès à un grand nombre de profs d'autres académies dans des disciplines où il y avait pourtant des postes vacants. Et en regard, on expédie dans la banlieue parisienne la plupart des stagiaires de l'IUFM. Au résultat, le recrutement est complètement à revoir.[QUESTION] Dans quel sens ?[REPONSE] Il faut tout remettre à plat. C'est-à-dire faire l'inventaire des besoins réels, informer les candidats aux concours des réelles possibilités de recrutement, les inciter dès la fac à bien mesurer les chances de leur discipline... Et gérer tout cela dans le temps et non pas de manière précipitée comme on le fait aujourd'hui. Chacun le sait, et on en la preuve aujourd'hui, on ne peut pas faire de bonne gestion si on ne fait pas en amont de prospective intelligente. C'est-à-dire prendre en compte les évolutions du système éducatif, les exigences du monde comme les orientations choisies par les élèves eux mêmes....
