[QUESTION] De quel constat êtes vous parti?[REPONSE] Les systèmes informatiques et les systèmes techniques utilisant des dispositifs microinformatiques, n'ont pas toujours été conçus pour traiter des dates allant au delà du 31/12/1999. Si ce système de gestion des dates n'est pas modifié, il peut mal interpréter le «00» de l'an 2.000, qui pourrait être perçu comme antérieur au «99» représentatif de l'année 1999»[QUESTION] Quel sont les risques encourus?[REPONSE] «Cette confusion pourrait perturber le fonctionnement de certains systèmes qui effectueraient de mauvais calculs, ne respecteraient plus la chronologie des dates, voire, se bloqueraient. Le risque est général.
Cela concerne aussi bien les PME-PMI, les hôpitaux, les services publics comme l'eau, l'assainissement, la police, tout comme l'industrie ou l'agriculture que ce soit des élevages de volailles ou des serres chauffées. De même en matière sociale, il faut veiller à ce que le versement d'allocations ne soit pas coupé.
En matière de risque, il y a aussi l'effet domino. A savoir que ce qui ne va pas dans une entreprise, peut entraîner à son tour des problèmes dans d'autres entreprises qui travaillent en amont ou en aval. C'est un phénomène supranational. Mais la France est un des pays le mieux préparé».[QUESTION] Quelle est votre mission?[REPONSE] «Notre mission est essentiellement de sensibilisation et d'information des différentes structures et services du département, à l'image de la conférence qui aura lieu (aujourd'hui NDLR) à la préfecture et pour laquelle nous souhaitons une participation massive des PMEPMI, peut être moins sensibilisées.
Ensuite, nous avons une mission de mise en place d'un plan de sauvegarde qui sera prêt pour le 31 décembre, afin de pallier à tout dysfonctionnement en matière de services publics vitaux : eau, électricité, sécurité, transports, secours, police... Nous tentons de prévoir la continuité de la vie économique et bien sûr, du service public. Ce risque reste théorique, mais il n'est pas à exclure.
Ce plan de sauvegarde sera actualisé à la fin de l'année. S'il doit être mis en oeuvre, ce sera une cellule de crise, installée à la préfecture, qui le pilotera.».[QUESTION] Avez-vous recensé tous les risques au niveau départemental?[REPONSE] «Il est impossible de faire un tel recensement. Prendre tout en compte est un véritable travail de romain. Nous essayons d'être le plus large possible sur les directives pointues du préfet. Il nous appartient de trouver des solutions de riposte. Par exemple, en cas de problème d'électricité, de fournir des groupes électrogènes. Les grands services comme EDF, France-Télécom ou la SNCF, travaillent depuis trois ans. En revanche il peut y avoir des problèmes pour la petite distribution d'eau potable d'un petit éleveur. C'est pourquoi nous avons organisé de nombreuses réunions thématiques de sensibilisation».[QUESTION] Quel est le coût de cette opération?[REPONSE] «Je n'ai pas les chiffres au niveau départemental, mais au niveau national, elle s'élève à 100 milliards de francs et concerne 50.000 informaticiens qui uvrent depuis plus de 18 mois».