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La Dépêche du Midi


[QUESTION] Pourquoi avez-vous créé un Festival uniquement sur le cinéma méditerranéen?[REPONSE] A l'origine, on a commencé par l'Italie. Puis, nos racines ont pris le dessus. Mon grand-père était pêcheur, la Méditerranée, j'ai trempé les pieds dedans tout jeune. A un moment de ma vie, j'ai été exilé au bord de la Manche, c'est là que je me suis senti vraiment Méditerranéen. Et, au moment où nous avions cette idée de festival, Montpellier renouait, elle aussi, avec la mer, ça tombait bien.[QUESTION] Aujourd'hui, vous invitez des films géorgiens, iraniens; on est un peu loin de la Méditerranée?[REPONSE] La mer ne doit pas être un mur. il faut savoir regarder ailleurs. Toute l'histoire de la Méditerranée, c'est cela, des gens qui sont partis voir ailleurs ce qui se passait. C'est comme cela qu'on a fait des grandes découvertes. Nous aussi, on s'autorise à découvrir autre chose. Nous avons créé une rubrique bien pratique, «La Méditerranée invite...» qui nous permet de projeter ce qui nous fait plaisir.[QUESTION] Comment faites-vous votre marché pour le Festival?[REPONSE] Nous assistons à beaucoup d'autres manifestations cinématographiques. Début octobre, par exemple, je suis allé voir un Festival du film slovène et j'en ai rapporté un film pour la compétition. Nous avons aussi à Berlin, Venise, Cannes et en Espagne. Nous recevons également énormément de films sur cassettes, plus de trois cents pour les courts métrages cette année.

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