[QUESTION] Comment a réagi le public à cette tendance?[REPONSE] Très bien. On l'a encore vu cette année avec le spectacle des arceaux. On montre ce qu'est la piste aujourd'hui. Certes, il y a des choses qui déroutent, surtout quand on a, au fond de sa mémoire les spectacles du cirque traditionnels. Mais les enfants accueillent plus facilement cette nouvelle tendance.
Ils savent aussi être très critiques car ils n'ont que très peu de références.[QUESTION] N'allez vous pas trop loin?[REPONSE] Dans toute notre programmation, on sent aussi très fortement la patte de Christian Lucas et nous présentons, peut-être, parfois, des choses que le public n'est pas prêt à recevoir. C'est le problème des créations. Elles ne sont pas toujours suffisamment rodées et sont parfois mieux accueillies, ailleurs qu'à Auch. C'est aussi notre rôle, dans le courant de l'année, de préparer le public à travers le travail des artistes que nous avons en résidence.[QUESTION] Cirque actuel, mais aussi musiques actuelles?[REPONSE] Nous avions lancé cette tendance l'an dernier. Je l'ai voulue plus fortement appuyée pour cette édition. Ces musiques qui tendent à remplacer les traditionnelles formations de cirques ont, en fait, été imposées par les artistes eux même. Nous avons à faire à de jeunes professionnels qui ont des amis musiciens. Ils ont éprouvé le besoin de se retrouver ensemble pour faire des spectacles. L'une des meilleures illustrations sera le spectacle des écoles de cirque avec les «Circadéons» avec un piano, une basse et une batterie. C'est un peu pareil avec «Castafiore bazooka» où n'intervient pas un seul cuivre. Cette tendance intéresse fortement la chaîne musicale «M6» qui viendra tourner un sujet à Auch.[QUESTION] Est-ce la fin de Carmino d'Angelo?[REPONSE] Certainement pas. Même s'il ne sera pas directement impliqué dans les spectacles. Il accompagnera un mur aérien. Il animera, aussi, un stage de musique. Dès l'an prochain, nous le retrouverons avec une formation plus traditionnelle. Il n'est pas question de se séparer d'un pareil maestro qui nous accompagne depuis le début.[QUESTION] La présence du chapiteau du centre national des arts du cirque, une consécration?[REPONSE] On peut le comprendre ainsi. En fait le CNAC présente un spectacle adapté à ce chapiteau. Mais nous sommes surtout récompensés parce que dans la semaine, sous cette toile ils vont animer un stage européen sur la pédagogie des arts du Cirque avec des artistes venus de l'Europe entière. Ce lieu de réflexion, dans le cadre de Circa, prouve que nous ne nous sommes pas trompés dans notre politique de développement du cirque actuel.