[QUESTION] Quelle est l'histoire de-ces jeunes ?[REPONSE] Après avoir, pour la plupart, commencé dans une école, ils viennent de suivre un cycle de cinq ans. Deux ans à Rosnysous-Bois et trois chez nous. La dernière année est consacrée à monter le spectacle et à une tournée à travers la région Champagne-Ardennes, Avignon, Paris et Auch, désormais incontournable.[QUESTION] Le Cnac c'est une vieille histoire ?[REPONSE] Il y a dix ans que Bernard Turin a porté ce projet culturel de défense et d'apprentissage des arts du cirque. La région Champagne-Ardenne est devenue notre principal partenaire.
Notre premier spectacle a été «Le cri du caméléon». Depuis deux ans nous disposons de ce chapiteau qui nous permet de mettre les élèves dans les vraies conditions de la scène et du spectacle. On ne joue pas de la même manière selon les publics ou le remplissage du chapiteau.[QUESTION] Le Cnac c'est le cirque actuel ?[REPONSE] Je ne sais pas. Mais nous voulons donner une nouvelle image. Ainsi cette année le spectacle a été confié à un homme de théâtre, le metteur en scène Jacques Robotier. A partir des compétences des artistes il a imaginé cette histoire, dans un univers marin, sur un bateau.
C'est un texte très riche en poésie, où chacun intervient avec un art traditionnel du cirque.
Ainsi, pendant une heure vingt, se succède les duos de corde lisse, de jonglerie, les moments de bascule, l'élastique ou les fildeferristes. En se déroulant tous ces numéros racontent une histoire. C'est peut-être du cirque actuel.[QUESTION] Vous allez continuer sur cette voie ?[REPONSE] Oui, mais avec des variantes.
Ainsi, pour la prochaine promotion le spectacle sera confié à un chorégraphe. Le Cnac, en insufflant une dimension théâtrale au cirque a été un précurseur. La rencontre avec des gens de la scène nous a permis de faire un cirque différent qui permettait à des jeunes d'entrer dans cette profession sans, pour autant, appartenir à une famille du cirque traditionnel.[QUESTION] Comment va se construire l'avenir de ces jeunes ?[REPONSE] Comme une carrière artistique. Au cours des tournées, notamment à Paris et Avignon, il y avait dans le public, des programmateurs, ils ont reconnu leur talent. Tous ont un contrat en poche. Ils peuvent désormais «Voir plus haut».