[QUESTION] Depuis que vous êtes à la tête du club, vous avez souvent dit : «Il nous manque à rencontrer Toulon, Narbonne et... Béziers. Pour vous, la rencontre de cet après-midi, comment la voyez-vous ?[REPONSE] En début de saison, au vu des deux premiers matchs, on pouvait penser que la venue de Béziers serait pour nous l'occasion de faire la fête car nous aurions dû recevoir l'ASB avec au classement britannique +4, voire +6 mais on va les recevoir avec la peur au ventre à +2 et, ce soir, on peut se retrouver à zéro.
Donc recevoir les Biterrois n'est, hélas ! pour nous plus une fête et il ne faudrait pas que ce soit un cauchemar. C'est vrai qu'il nous manque Toulon et Narbonne à recevoir mais ce n'est pas l'Avenir valencien conquérant qui s'apprête à rencontrer Béziers et je crains beaucoup cette rencontre.[QUESTION] Justement, le fait que ce soit Béziers qui soit sur la pelouse, cet aprèsmidi, ne pensez-vous pas que cela va donner aux joueurs une source de motivation supplémentaire ?[REPONSE] Je n'ai pas pour habitude de refaire les guerres qui ne sont plus à faire ; il y a quelques années, je vous aurais dit : «L'Avenir valencien, c'est d'abord du coeur, des tripes et avec ces deux qualités, on peut soulever des montagnes.» Aujourd'hui, je ne sens pas dans cette équipe et je le dis bien sincèrement, beaucoup de coeur, beaucoup de tripes. Donc, il ne faudra pas que la montagne soit trop haute et Béziers est justement une grosse montagne. Je le redis donc, je suis très pessimiste mais bon... une équipe, c'est une équipe, nous ne sommes pas allés faire match nul à Lannemezan, gagner à Tours et on n'a pas battu Tyrosse comme ça après un match difficile si nous étions franchement mauvais. Je pense que nous avons sur le papier les éléments pour jouer les premiers rôles, cette équipe se regarde peutêtre un peu trop sur la photo et il va donc falloir se retrousser les manches. Cet après-midi, cette rencontre sera cruciale pour l'avenir de l'Avenir valencien.[QUESTION] Et si, justement, votre équipe vous faisait mentir ?[REPONSE] Et bien s'ils me font mentir, cela me donnera l'occasion de continuer quelques mois de plus avec cette équipe mais si malheureusment j'ai raison, je crois que le club va connaître quelques moments difficiles ; nous n'avons pas fait des efforts de début de saison au niveau recrutement pour, aujourd'hui, se retrouver septièmes de la poule.
Il y a quelques semaines de cela, je me disais : «BéziersValence, cela va être le premier contre le second ; si eux sont bien à leur place, nous ne sommes pas où nous le souhaitions.
Il va donc falloir qu'il se passe quelque chose dans ce club car ça ne peut plus durer comme ça.
