[QUESTION] Quel est votre sentiment à la veille de ce vingt-deuxième Dakar ?[REPONSE] Le rêve continue... Le Dakar est un immense bol d'air dans l'année pour tous ceux qui y participent, pour moi en particulier. Un rêve d'enfant. Découvrir les paysages, les peuples, les cultures, survoler l'Afrique, cela permet de refaire le plein, de recharger les batteries... Le Dakar est un concentré de tout ce que j'aime. Et comme c'est aussi mon métier de le faire aimer aux gens, alors je suis le plus heureux des hommes.[QUESTION] Vous ne vous intéressez donc pas uniquement à l'aspect sportif...[REPONSE] Evidemment non ! Je répète, depuis que je suis rentré au service des sports, en 1982, qu'il n'y a pas que le résultat qui compte. Je ne peux pas imaginer survoler cette Afrique que j'aime tant sans en parler. Et je crois de toute façon que plus on s'intéresse aux lieux, aux gens, et plus on attire les téléspectateurs. Pour preuve, les audiences du Journal du Dakar, qui n'ont cessé de croître au fur et à mesure que nous accordions une plus large place à l'Afrique.
Je crois d'ailleurs que ce «retour» vers l'Afrique est un facteur important du renouveau du Dakar. Depuis cinq ans, il y a de plus en plus d'inscrits chez les concurrents, de plus en plus de spectateurs. La fascination pour les pays africains est un facteur prépondérant de l'attrait du Dakar.[QUESTION] Les critiques adressées au Dakar ?[REPONSE] Je les respecte. La seule chose qui me gêne, c'est qu'elles viennent en général de gens qui ne connaissent absolument pas le terrain.
Ce qui sûr, c'est que les organisateurs prennent de plus en plus de précautions, en particulier en évitant de faire traverser les villages aux coureurs. Je peux vous assurer que Jean-Claude Killy et Hubert Auriol sont conscients qu'aucun accident n'est plus tolérable sur la course.[QUESTION] Vous avez découvert le parcours de cette édition 2000. Qu'en pensezvous ?[REPONSE] Il est extraordinaire, aux deux sens du terme ! D'abord parce que c'est la première fois que la course traverse l'Afrique en diagonale, elle l'avait déjà fait du nord au sud, l'année du Paris-Le Cap, mais jamais d'Ouest en Est. Puis c'est le vieux rêve de tous ceux qui aiment le Dakar. Une arrivée au pied des pyramides, vous imaginez ?[QUESTION] Un mot sur les émissions que vous présenterez ?[REPONSE] Les concepts n'ont pas changé. Le Journal du Dakar, en treize minutes tentera d'extraire la ''substantifique moelle'' du Dakar, c'est-à-dire les résultats, les images, les analyses : en bref, tout ce qu'il faut savoir sur la journée de course écoulée.
Quant au Bivouac, c'est un rendez-vous qui se veut plus convivial, dans l'intimité de la caravane ; c'est surtout pour les téléspectateurs l'occasion de vivre pleinement le Dakar de l'intérieur.[QUESTION] Vous suivez le Dakar en hélico depuis sept ans.
N'avez-vous pas envie de tenter votre chance comme concurrent ?[REPONSE] Pourquoi pas. J'ai déjà fait deux rallyes de Tunisie, et ma grande fierté a été d'arriver au bout. Le Dakar, c'est autre chose, mais c'est effectivement une idée qui me titille.