[QUESTION] Au plan sportif, quels enseignements majeurs tirez-vous de cette première partie de la saison?[REPONSE] Je pense que nous avons un peu raté notre début de saison avec les deux défaites concédées à Sapiac face à Aurillac puis devant Dax. Contre les Cantalous, nous loupons de très peu le coche, mais ce revers risque de peser énormément au moment du décompte final.
Quand on sait que, par la suite, nous avons réussi à prendre le meilleur sur deux grosses écuries comme Perpignan et Grenoble, ce revers intial coince un peu en travers de la gorge. Il nous empêche de nous retrouver, sans doute, presque au milieu du classement de la poule mais, surtout, de respecter un certain tableau de marche.[QUESTION] Le contact du haut niveau a-t-il permis à l'USM d'élever son niveau de jeu?[REPONSE] Je crois qu'au fil des matchs on s'est un petit peu amélioré au contact des grandes équipes du championnat d'Elite-1 mais le fait d'avoir loupé ces deux matchs de début de saison par manque d'expérience mais surtout par manque de réalisme fait que l'on peut parler d'un bilan mi-figue, mi-raisin. Il en ressort quand même, qu'au fil des rencontres, l'équipe, malgré certaines blessures ou défaillances individuelles, a progressé dans son ensemble par rapport à l'année dernière et, surtout, par rapport à il y a deux ans. Tant sur le plan physique que sur le plan du jeu où l'on arrive, maintenant, à maîtriser entièrement certaines situations que l'on ne maîtrisait pas par le passé.[QUESTION] Et derrière l'équipe fanion?[REPONSE] Les efforts faits au niveau de l'entraînement quotidien, de la culture générale du club, de l'implication de pas mal de personnes sont là pour nous encourager dans nos actions. Au plan des résultats, l'Elite-B, les juniors Crabos et Reichel prouvent qu'ils ont largement leur place aux côtés des meilleurs dans leurs compétitions respectives. Il ne faut pas oublier le rôle majeur du centre de formation qui permet d'établir des passerelles intéressantes avec les équipes seniors. De ce côté là, on respecte notre tableau de marche dans le sillage de l'équipe fanion qui, bien entendu, est la locomotive du club.[QUESTION] A ce jour, le maintien en Elite 1 est toujours possible?[REPONSE] Je crois que oui. Je m'aperçois que, lorsque je vais aux réunions mensuelles de la Ligue, il n'y a aucun club, à part trois ou quatre grosses écuries genre Stade toulousain ou Stade français, qui soit vraiment serein et persuadé de se maintenir en Elite-1 au terme de cette saison.
Des équipes comme Grenoble, Perpignan, voire Dax ou La Rochelle ne sont pas si sereines que ça. Il suffit qu'à un moment donné dans la saison, il y ait des blessures de joueurs importants dans leur système ou une baisse de régime général suite à la répétition des matchs, pour que le doute s'insinue et que les mauvais résultats se succédent. Moi, je crois au maintien de l'USM dans la mesure où on a un groupe qui est sain, qui a envie de se surpasser même si, de temps en temps, il faut redresser la barre et retrouver le bon chemin. On peut essayer de tirer notre épingle du jeu si on n'a pas trop de blessés et de coups durs. Il faut, quand même, être bien conscient que ce sera très dur. La dixième place peut être envisageable. C'est ce que j'ai dit aux joueurs en revenant de la Ligue en leur précisant qu'il y aurait 21-clubs maintenus en Elite-1. Si on a une carte à jouer, elle se situe au niveau de ce chiffre là. On s'est aperçu que toutes les équipes qui avaient pu franchir ce cap d'une première année au plus haut niveau, comme Auch, La Rochelle ou Aurillac avaient pu, par la suite, mieux se structurer et travailler plus aisément au niveau du recrutement. Nous, nous avons dû effectuer tout ce recrutement en quinze jours, trois semaines, il a fallu accélérer le processus avec le risque de commettre de grosses erreurs.
C'est un truc que je ne souhaite plus revivre !