[QUESTION] Les conclusions de l'enquête «Villeneuve Santé» seront connues demain. A quoi doit servir ce type d'enquête? Quelles en seront les conséquences pratiques pour les Villeneuvois et pour les français? Pourquoi le choix de Villeneuve?[REPONSE] «Cette enquête a étudié les acteurs autres qu'économiques qui conditionnent et déterminent les démarches d'accès aux soins curatifs ou de prévention: facteurs sociologiques, culturels, psychologiques... Autres qu'économiques, car ceux-ci sont connus : la création de la Couverture Médicale universelle devrait permettre désormais à prés de 6 millions de français de bénéficier de la gratuité des soins. L'intérêt de cette enquête, jamais réalisée en France, est de portée nationale puisque ses conclusions peuvent entraîner des décisions publiques. Pourquoi Villeneuve ? Une autre ville aurait, certes, pu être choisie.
J'ai obtenu que ce soit Villeneuve car il me paraît bon que l'on parle de Villeneuve au niveau national. Focaliser, ne serait-ce qu'un instant, l'intérêt des médias sur le chef lieu d'arrondissement ne peut qu'être bon pour notre bassin de vie.
J'ajoute que je souhaite voir se renouveler des enquêtes de ce genre en Villeneuvois afin que cette ville devienne un des centres de référence dans le domaine de la santé.[QUESTION] Après bien des craintes dans les deux années passées, le Centre hospitalier St Cyr, semble remis à flot. Quelle sera sa place dans le Schéma régional de l'hospitalisation publique?[REPONSE] «Je crois, effectivement, que l'hôpital est remis à flot. C'était devenu un impératif puisque à partir de 1995, les pouvoirs publics ont coupé les financements nécessaires au bon fonctionnement de l'hôpital sans que quiconque ne s'en émeuve, en dehors des personnels hospitaliers... Ces financements ont été rétablis et renforcés.
Comme vous le savez, 5 millions de francs non reconductibles ont été accordés en 1999; et surtout un financement supplémentaire de 10 millions de francs renouvelé chaque année, a été décidé au même moment.
Depuis 1980, aucun financement de cette ampleur n'avait jamais été obtenu pour l'hôpital Saint Cyr. A mes yeux, la politique menée est donc cohérente si on veut bien se souvenir de la ré-ouverture de l'antenne du SMUR de Fumel et de la prochaine création d'un foyer pour handicapés dans le canton de Villeneuve-sud avec près de 60 créations d'emploi : ce dernier dossier n'a pu déboucher que grâce à la décision de Martine Aubry et Dominique Gillot qui m'ont donné leur accord pour que l'assurance maladie finance chaque année à hauteur de 7 millions de francs les soins prodigués dans ce foyer. Ainsi on voit qu'un pôle santé se constitue ou se conforte. il serait donc contradictoire de ne pas accorder à l'hôpital Saint Cyr un rôle essentiel dans le cadre du SROS. L'hôpital sera l'hôpital de référence pour le Villeneuvois et le Fumélois et au delà pour une partie des populations du Lot-et-Garonne, du Lot et de la Dordogne. c'est bien évidemment un gage de pérennité.»[QUESTION] Mme Gillot, secrétaire d'état, fera étape au service des urgences. A quelles conditions ce service peut-il bénéficier d'aides conséquentes pour répondre aux besoins nouveaux ?[REPONSE] «Des décisions ont été prises au niveau national pour améliorer notre système d'urgences. Les besoins existent notamment à Saint Cyr ! J'ai souhaité que Mme la Ministre de la santé se rende aux urgences de l'hôpital, d'abord pour rendre hommage aux personnels qui les font fonctionner et accueillent les patients. Ensuite pour entendre les acteurs hospitaliers, voir dans quelles conditions ils travaillent et comment sont reçus ceux qui se rendent aux urgences. Enfin si le conseil d'administration de l'hôpital décide que la modernisation des urgences est un objectif stratégique, ce que je crois, il me paraît bon que Mme la Ministre sache de quoi il retourne.
Cela ne pourra que m'aider, ensuite, à dégager les financements nécessaires. C'est du terrain que doivent être élaborées les décisions.»[QUESTION] L'hospitalisation privée est en pleine restructuration avec la fusion annoncée des deux cliniques du Villeneuvois.
Quel regard porte le médecin sur cette nouvelle donne médicale?[REPONSE] «C'est un phénomène national engagé lors de la réforme de 1990. Eviter la dispersion des moyens et regrouper les compétences, c'est assurer les meilleurs soins à ceux qui en ont besoin.»