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Propos recueillis par Caroline SAINT-PIERRE.

[QUESTION] L'explication de la venue de ce colloque à Agen?[REPONSE] Sa position géographique pouvait militer en faveur de l'organisation d'un séminaire de cette échelle. J'ai reçu un accueil enthousiaste du préfet qui a mis ses salons à la disposition de la direction générale de la gendarmerie, maître d'uvre de cette manifestation. Et en vertu des spécialités du terroir dont regorge ce département, c'est une façon agréable pour nos hôtes d'allier travail et plaisirs. En outre, ce séminaire s'inscrit pleinement dans le cadre du futur pôle de compétences de lutte contre la déliquance.[QUESTION] Pourquoi avoir retenu la criminalité urbaine?[REPONSE] Ce thème est d'actualité à l'heure où une vingtaine de départements sensibles est en train de se restructurer en terme de sécurité (renforcement des effectifs de proximité, créations d'unités de PSIG, mise en place de brigades de déliquance juvénile). Si le champ d'action de la gendarmerie relevait auparavant des zones rurales, il devient urgent de s'adapter au monde péri-urbain. Dans lequel parfois les modèles des grands ensembles tels la petite couronne de Paris, Marseille, Strasbourg font des émules par capillarité.[QUESTION] L'objet du séminaire ?[REPONSE] Partant du postulat que nous rencontrons tous, les mêmes difficultés, il est utile d'échanger nos savoir-faire, de débattre des différents modes d'actions, des expériences croisées entre magistrats et force de police en général. Pouvoir bénéficier aussi des compétences de nos collègues européens est riche d'enseignement.[QUESTION] Une vocation plus informative que curative?[REPONSE] En effet. Le département est encore épargné par la criminologie qui n'est pas significative. 1999 a vu baisser en zone gendarmerie les crimes et délits de 3,24 %. En revanche, ce sont les délits de voie publique qui ont augmenté de 4,4 %. Nonobstant, ce séminaire permet de se préparer à faire face à une criminalité urbaine, si tant est qu'elle doit apparaître.[QUESTION] Des craintes?[REPONSE] Quelques indicateurs qui s'allument, à l'image des incidents qui émaillent la vallée du Lot ou encore les voitures incendiées à Sainte-Livrade. Des faits qui clignotent comme des lanternes rouges et invitent à rester circonspects. Ces phénomène que l'on croyait réservé aux grandes agglomérations, se retrouvent de façon sporadique en Lot-et-Garonne.[QUESTION] Des moyens dévolus à cet état de veille?[REPONSE] Au delà de nos prérogatives et modes d'interventions classiques, douze correspondants jeunes ont été mis en place dans le département. Ces gendarmes ont pour mission d'aller à la rencontre des jeunes et de nouer le dialogue. Par ailleurs, chaque compagnie doit organiser dans sa caserne une journée conviviale dédiée aux jeunes en difficulté. Une approche qui se veut un palliatif à la répression juvénile.
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