[QUESTION] Après 20 ans, c'est bien la der?[REPONSE] Oui. Le trophée des Bastides sera ma dernière course. Je devais arrêter fin 1999 mais cela me fait plaisir d'aller jusqu'au trophée car c'est une belle organisation de mon club. Il y a dix ans, j'avais débuté en première catégorie à Villeneuve. La boucle sera ainsi bouclée après la même course. Sans regrets.
J'espère cependant faire bonne figure. De toute façon, je ferai le maximum pour remercier à ma façon les nouveaux dirigeants du vélo club saint- livradais.[QUESTION] Quel bilan faites-vous.
Plus de satisfaction ou de déboires?[REPONSE] Beaucoup de satisfactions.
Sur que ma grosse déception a été de n'avoir pas eu la possibilité de faire du vélo dans de bonnes conditions. C'est à dire ne faire que du sport afin de passer pro. Ce n'est pas dramatique puisque j'exerce un métier qui me permet d'élever ma famille correctement et si je n'ai pu réaliser mon rêve d'être professionnel, les bons souvenirs sont plutôt supérieurs aux mauvais.[QUESTION] Quelle différence existe-t-il entre le cyclisme d'hier et celui d'aujourd'hui?[REPONSE] Le vélo a énormément évolue ces cinq dernières années.
Malheureusement pas dans le bon sens, mais l'avenir nous le dira. Je m'aperçois qu'il y a de moins en moins de jeunes qui pratiquent le cyclisme. On a beau dire qu'ils n'ont plus envie, je suis certain qu'il y a des jeunes vaillants mais on les décourage vite en faisant un peu n'importe quoi. Avant, on freinait les jeunes. Maintenant, c'est tout le contraire. En minime par exemple, ils font du cyclo- cross, de la piste, des épreuves sur route et en juniors, ils courent avec les élites. Il y en a bien quelques uns qui marchent mais beaucoup arrêtent après la deuxième année de juniors et si les anciens n'étaient pas sur la brèche, les pelotons seraient squelettiques. Je regrette mon époque. Il y avait une bonne ambiance et ça se faisait «à la pédale», au plaisir. Dans toutes les catégories il y avait beaucoup de monde et on se retrouvait avec plaisir. Maintenant, on ne fait rien pour le vélo et au contraire on taxe de plus en plus les coureurs et les organisateurs. Le découragement est total.[QUESTION] Rendez-vous donc le 19 mars.