[QUESTION] Quelle est la situation sur le terrain, deux mois après la tempête?[REPONSE] Nous ne sommes pas encore en mesure de chiffrer avec exactitude les dégâts. Chacun a vu la catastrophe à sa porte et n'a levé le nez que peu à peu. Les montants des aides annoncées ont été confirmés mais pas encore débloqués. Il faut faire face à de grandes impatiences sur le terrain. Certains dispositifs sont à peine mis en place. Les procédures sont complexes, pas assez décentralisées.[QUESTION] Quels enseignements peut-on déjà tirer de ces catastrophes?[REPONSE] Elles ont montré que la qualité des services de l'Etat sur le terrain était essentielle, mais nous avons à apprendre à mieux gérer l'urgence. Il faut que l'on puisse attribuer sans délais une aide de première urgence et donc, à cette fin, créer un fonds. On aurait dû verser immédiatement 10 % des sinistres professionnels au lieu des 20 à 25 % différés. Cela aurait permis à beaucoup de repartir. Aujourd'hui, à Matignon, nous proposerons la territorialisation de cette aide. Il va falloir envisager une reconstruction sur trois ans qui sera prise en compte dans les avenants aux contrats de plan. Nous allons demander à l'Etat qu'il participe aux deux tiers. Propos recueillis par Françoise CARIES
