[QUESTION] Michel Rouanet, pouvez-vous situer depuis quand vous êtes un fervent du rugby à XIII?[REPONSE] C'est tout simple : mon premier ballon de rugby, je l'ai touché à l'âge de 12-ans, alors que j'étais pensionnaire au collège de Varsovie, à Carcassonne. Je me trouvais alors dans la catégorie benjamins. Je me suis ensuite orienté vers la MJC, des minimes aux cadets. Après quoi, pour des raisons de proximité, résidant à Aragon, j'ai opté pour l'équipe de cadets de Pennautier, et ce pour une saison. Ce fut ensuite le retour à la MJC. J'évoluais d'abord en juniors-B, puis en juniors-A, donc ASC, souvent en ouverture des matchs de première.
C'était, à mon humble avis, une bonne formule que ces équipes juniors, par rapport à ce qui se fait actuellement. Je veux, bien entendu, parler du problème des espoirs, qui veulent rester dans cette catégorie jusqu'à 24-ans, dans l'éventualité de jouer en équipe fanion.[QUESTION] Avez-vous pratiqué d'autres activités sportives?[REPONSE] Je n'ai pratiqué que le rugby à-XIII. C'est déjà très prenant, lorsqu'on décide de s'y donner à fond. J'y ai consacré une grande partie de ma vie.
Actuellement président depuis quatre ans du club du Cabardès, croyez-moi, cela occupe. En tant que joueur, j'ai arrêté l'année dernière. Il faut savoir laisser la place. Mes responsabilités présentes, auprès du club, représentent assez de contraintes, tant administratives que sportives. Il faut assumer.[QUESTION] Quelles sont vos relations avec la MJC?[REPONSE] }La MJC, c'est une vieille histoire. Je dirais même une belle histoire de famille. Nos rapports sont excellents, et en particulier avec Louis Delon.
N'oublions pas que nous avions des juniors, réserve du Cabardès, pendant trois ans.
[QUESTION] Votre opinion sur les écoles de rugby.[REPONSE] Voilà une bonne question. Peut-être aurions-nous dû nous pencher sur ce problème bien plus tôt. Il y a un manque de joueurs flagrant. C'est peutêtre la raison qui justifie la disparition des équipes de fédérale.
Les écoles de rugby, c'est primordial. Bien entendu, il faut, pour leur fonctionnement, des volontaires, des bénévoles, toutes générations confondues.
Bref, des gens responsables.
Il faudrait aussi mettre fin à cette discrimination, qui continue à exister dans le système éducatif français, où le rugby à-XIII reste encore le seul sport inaccessible aux élèves, du fait que les enseignants se voient pratiquement interdire toute possibilité de formation dans notre discipline.
Ceux qui semblent s'y opposer oublient qu'un enfant a parfaitement le droit de choisir sa discipline sportive.
Quant à l'école de rugby du Cabardès, elle se porte très bien. Nous avons doublé les effectifs en très peu de temps. Il faut dire que des joueurs l'ont prise en main, tels que Gilles Gresque et Patrice Bernardo, qui pratique encore. C'est une école de rugby comme les autres, qui comprend des débutants et une équipe de poussins.
Il reste évident qu'ils seront, par la suite, dirigés vers la MJC, car nous n'avons pas de structures vis-à-vis des minimes et des cadets. Minimes et cadets, c'est déjà le championnat, où on évolue sur toute la grandeur du terrain. C'est aussi le nombre de joueurs qui conditionne le bon fonctionnement de nos écoles.
Il faut tenir compte qu'il y a beaucoup de disciplines sportives à côté, qu'elles soient individuelles ou collectives.