[QUESTION] Ian McGeechan a procédé à sept changements au sein de son équipe. Que vous inspire ce XV d'Ecosse nouvelle formule ?[REPONSE] «Du respect bien sûr. Mais rien d'autre. Je crois qu'avant une rencontre, il faut éviter de se focaliser sur ce que fait l'adversaire. Avant de s'occuper du jeu des autres, il faut d'abord s'occuper du sien. Vous savez, pour devenir champions du monde, les Australiens ne se sont pas préoccupés du jeu des Néo-Zélandais, des Anglais ou des Yougoslaves...».[QUESTION] Comment envisagez vous la rencontre de cet après-midi ?[REPONSE] «Tout dépend du temps... Si le temps et le terrain sont corrects, ce sera ouvert des deux côtés. Si par contre il y a du vent, il y aura deux matches... Il faudra rester tactiquement très lucide. Contre le vent, nous ne devrons pas nous éloigner trop des phases de conquête, sous peine de nous soumettre aux contres. Avec le vent, nous devrons occuper le terrain, les presser chez eux. En fait, le match se jouera tactiquement. On a beaucoup parlé de notre défaillance à ce niveau au Stade de France face aux Anglais. C'est pourquoi nous avons effectué une séance vidéo d'une heure vendredi avec les quatre demis (Laussucq, Hueber, Merceron et Elissalde) afin de bien mettre les choses en place».[QUESTION] Lancer dans le bain un jeune comme Sébastien Chabal, n'est ce pas un peu risqué tout de même ?[REPONSE] «On risque quoi ? Que le ciel nous tombe sur la tête ? Non, il faut rester sérieux. Nous n'avons rien à perdre, si ce n'est préparer l'avenir. Bien sûr, nous aurions pu suivre le schéma habituel et l'envoyer en équipe de France A pendant le tournoi. Mais à mon avis, il aurait perdu un an. Samedi, en un match, il aura gagné un an. Personnellement, je pense qu'il ne faut pas faire trop mûrir les joueurs. Sébastien Chabal a tout pour devenir une poutre, un élément moteur du pack français. Pourquoi attendre ?»
[QUESTION] Quelle sera selon vous la clef de la rencontre ?[REPONSE] «Notamment la capacité des deux équipes à défendre. Dans le rugby moderne, ce sont souvent les 50 % du temps passé sans ballon qui font la différence. Or dans ce secteur, la France semble très en forme cette année, et même s'ils ont perdu contre l'Angleterre, ils n'ont pas encaissé le moindre essai».[QUESTION] Qu'allez-vous modifier après les deux défaites de votre équipe ?[REPONSE] «Il n'y a rien à changer car nous n'avons jamais été capable d'imposer un quelconque style de jeu depuis le début du Tournoi. Il est de toute façon impossible d'ambitionner un style de jeu en perdant tout le temps le ballon... Contre l'Irlande, par exemple, c'était totalement suicidaire. On leur rendait sans cesse la balle. Or si nous ne gardons pas nos propres ballons, nous aurons de très grosses difficultés contre la France, sans doute la meilleure équipe du tournoi en termes de possession».[QUESTION] Comment vivez-vous l'avalanche de blessures qui vous frappent ?[REPONSE] «Il est clair que j'aurais préféré me passer de ces forfaits à répétition. Le fait notamment de devoir affronter une première ligne du calibre de celle de la France avec un talonneur peu expérimenté (NDLR : 3 minutes de jeu au niveau international) comme Steven Brotherstone n'est bien sûr pas un avantage... Mais si nous voulons nous imposer, il ne faut penser qu'à cette rencontre et ne pas nous retourner vers le passé. Nous ne devons penser ni à notre victoire de l'an passé en France (36-22), ni à notre défaite à Murrayfield d'il y a deux ans (16-51), sinon nous sommes déjà battus».
[QUESTION] Attendez-vous le résultat d'Ecosse-France pour fêter votre 27e-anniversaire ?[REPONSE] Oui.[QUESTION] Les responsabilités d'ouvreur et de buteur ne sont-elles pas pesantes pour un débutant dans le Tournoi ?[REPONSE] Non.[QUESTION] Aurez-vous besoin d'un verre de... Cognac avant le match ?[REPONSE] Non.[QUESTION] Avez-vous toujours buté dans votre carrière ?[REPONSE] Oui.[QUESTION] Avez-vous également joué demi de mêlée ?[REPONSE] Oui.[QUESTION] Et votre frère David jouait-il aussi ouvreur ?[REPONSE] Oui.[QUESTION] Avez-vous déjà joué avec Christophe Laussucq ?[REPONSE] Non.[QUESTION] Gardez-vous un bon souvenir de votre tournée de l'été dernier avec le XV de France ?[REPONSE] Oui.[QUESTION] Songez-vous déjà au quart de finale contre Toulouse ?[REPONSE] Non.[QUESTION] S'agira-t-il pour vous d'une revanche personnelle ?[REPONSE] Oui.