[QUESTION] Votre dernier album tranche dans la discographie du groupe. A quoi doit-on ces changements?[REPONSE] Il s'est passé sept années entre le dernier album (« Système D ») et « Cool frénésie ». On a eu le temps de s'ouvrir à d'autres styles musicaux. C'est pour cela que le funk, le rap, la techno, ont trouvé leur place dans notre répertoire.[QUESTION] Le public n'a-t-il pas été pris à contrepied par cette évolution musicale?[REPONSE] La réaction du public présent aux concerts est plutôt positive. Il semble apprécier les nouveaux morceaux.[QUESTION] Pourtant, après le succès de « Marcia Baïla » ou « C'est comme ça », il doit être difficile de rebondir?[REPONSE] En tournée, on essaye d'associer tous ces « vieux » tubes aux chansons actuelles et tout le monde s'y retrouve, autant du côté des fans des débuts que ceux qui nous découvrent aujourd'hui.[QUESTION] Si vos chansons ont évolué sur la forme, le fond lui aussi n'a pas été épargné.[REPONSE] C'est vrai que quelques textes semblent plus personnels, presque introspectifs. Vous pensez certainement à « C'est un homme » ou « Femme du Moyen Age ». Cela dit, une chanson comme « Marcia Baïla », qui a été perçue comme une chanson festive, était en fait un morceau plutôt sentimental.[QUESTION] Quelle est la différence entre un concert parisien et une prestation dans une ville comme Tarbes?[REPONSE] Seuls les murs changent, les installations, le son parfois. Mais au niveau des spectateurs, on retrouve la même ferveur.[QUESTION] Quel va être l'avenir des Rita Mitsouko, envisagez-vous des carrières solo?[REPONSE] Pour l'instant, on ne se projette pas trop. On reste un groupe et notre complémentarité n'est pas remise en question. Et même si l'on se sépare parfois, le groupe reste soudé.
Soudé est peut-être le terme qui qualifie le mieux les Rita Mitsouko, à l'image de cette voix de Castafiore funk de Catherine mariée à la dextérité digitale du grand Fred.