[QUESTION] Le championnat départemental de troisième division terminé, quel bilan tirez-vous de cette journée de compétition?[REPONSE] J'ai un sentiment un peu mitigé. Sur 27 inscrits, seuls 17 judokas ont tiré.[QUESTION] Comment expliquez- vous cette défection?[REPONSE] Tout d'abord il n'y a rien de catastrophique. Aucune différence avec les années précédentes. Ensuite, le week-end de trois jours ne nous a pas aidé. Enfin, parmi les absents certains traînaient de vilaines blessures.[QUESTION] De l'extérieur, on a l'impression que cette épreuve ne motive pas grand monde?[REPONSE] C'est un faux semblant. Pour mieux comprendre, il faut savoir que le judo est un sport de combat et que la carrière d'un compétiteur est très courte. En gros, un athlète combat à un certain niveau de 18 à 25 ans. Après cet âge, les risques de blessures sont trop importants. Samedi, par exemple, la moitié des participants se trouvait être des juniors.[QUESTION] Pourtant, dans le département de l'Aveyron, le nombre de licenciés est conséquent?[REPONSE] En effet, mais le comité est très jeune. Sur 1.800 adhérents, 1.400 ont moins de 14 ans. Seul, une centaine de seniors s'engage dans le championnat.[QUESTION] Mais alors, que faite- vous des jeunes et des anciens?[REPONSE] Attention, chez les plus petits la compétition est abordée peu à peu. Le combat doit être approché avec discernement. Quant aux plus anciens, heureusement, le judo ne s'arrête pas à une lutte sur un tatami. D'autres formes et d'autres pratiques existent. Par exemple, le jiujitsu, qui est une technique de self-défense, appartenant à notre famille martiale et dont l'accès est possible pour les trentenaires. De même, le développement des katas (1), permet de laisser la bagarre de côté pour ce concentrer sur la technique.
[NOTE] ______ (1) Les katas sont des exercices techniques dans lesquelles le combat ne rentre pas en jeu.