[QUESTION] Quel sens donnez-vous à la participation de sept handicapés au spectacle?[REPONSE] Le refus des catégories et cloisonnements en tout genre, c'est le sens de notre spectacle. Sur scène, les handicapés porteront la couleur orange. Ils seront les différents, les « étranges ». Mais ils se mélangeront eux-aussi au ballet collectif final.[QUESTION] Comment avez-vous travaillé avec eux?[REPONSE] On travaille le spectacle depuis le début de l'année. Dans le cadre de notre atelier hebdomadaire. Ils travaillent donc sur « Vivants » depuis plus longtemps que les autres groupes de danseurs.[QUESTION] Mais avez-vous dû adapter votre pédagogie?[REPONSE] Avec Dominique, nous avons eu pour eux des attentions particulières. Mais c'est aussi le cas pour les autres groupes. D'ailleurs, la danse contemporaine tente toujours d'utiliser au mieux les corps, les talents, les spécificités de chacun. En les respectant.[QUESTION] Procédez-vous par dialogue ou par imitation?[REPONSE] Cela dépend. Ils sont tous différents. Certains vont poser des questions, manifester un désir de comprendre.[QUESTION] Avez-vous eu des surprises?[REPONSE] Ils sont toujours surprenants. Souvent, ils n'ont aucun problème pour faire des choses très difficiles -par exemple, parler ou crier en dansant ne leur pose aucun problème. A contrario, on se désespère de leur imposer un mouvement très simple.
Propos recueillis par Gilles Gazel