[QUESTION] Pourquoi avoir choisi la France plutôt que le Portugal pour courir?[REPONSE] En fait, j'ai commencé la compétition un peu par hasard grâce à des connaissances en France. Aussi, j'ai réalisé naturellement ma première saison dans ce pays. Comme je ne me destinais pas à ce métier, je n'avais aucune raison d'aller ailleurs. Ensuite, j'ai continué en France car je connaissais déjà les circuits. Et puis, au Portugal, la filière monoplace s'arrête à la formule BMW, soit un cran en dessous de la formule 3. J'habite donc entre Porto et Paris. Dès que j'ai deux semaines, je rentre au Portugal car mon travail de recherche de partenaires et de promotion est important là-bas. Sinon je reste à Paris.[QUESTION] Quelle image est-ce que les Portugais ont du sport automobile en France?[REPONSE] Pour le Portugal, la France est un pays où il y a toujours eu de grands pilotes et où les circuits valent le détour. Le niveau y est, de plus, excellent. Les anciens champions de France, Ayary, Gay, Saelens ou encore Bourdais, ont prouvé leur rapidité au niveau international. Cette année encore, Jonathan Cochet, actuellement en tête du championnat de France, a prouvé son niveau en remportant la Coupe d'Europe et les masters de formule 3.[QUESTION] Quels sont vos espoirs de carrière?[REPONSE] Une chose est sûre, il y a trois ans, je n'aurais pas imaginé pouvoir être professionnel dans le sport auto. Pour moi, la priorité est maintenant de piloter une formule 1. Aujourd'hui, je suis l'espoir du Portugal et le pays tout entier m'apporte son soutien afin que je parvienne jusqu'à la catégorie reine. Je ne laisserai pas cette chance s'envoler![QUESTION] Justement, avez-vous beaucoup de partenaires portugais et quel est leur intérêt?[REPONSE] En fait, au début, je n'avais qu'un seul et unique sponsor portugais. Les autres étaient Français. Par contre, depuis deux ans, j'ai 80 % de mes sponsors portugais. A part Renault Portugal et le groupe bancaire Expirait Santa, qui ont des intérêts économiques en France, les autres se servent des importantes retombées médiatiques comme outil de communication.[QUESTION] Que pensez-vous du circuit d'Albi?[REPONSE] J'adore! C'est pour moi le circuit idéal avec des courbes rapides et des chicanes. Ce sont mes virages préférés. Une chance! Par contre le tracé me semble un peu court, il faudrait quelques virages supplémentaires et un revêtement non bosselé. En 1997, j'ai terminé quatrième en Porsche Carrera Cup. J'ai à nouveau terminé quatrième en 1998, en formule 3 cette fois. L'an passé, j'avais signé le pole position, le record du tour et remporté la victoire!
Propos recueillis par Olivier CEBE.