[QUESTION] Vous avez commencé votre campagne électorale très tôt avec l'appui de Dominique Baudis et de son réseau municipal. Etes-vous à armes égales avec vos adversaires?[REPONSE] Par définition, ce sont les projets, les qualités et les défauts du candidat qui font l'élection. Tous les Toulousains connaissent le remarquable bilan de Dominique Baudis, considéré par tous les observateurs comme le meilleur maire de France. J'ai toujours dit que je me situerai dans la continuité de son action en même temps que dans le renouvellement. Combattre le bilan de Dominique Baudis, comme le font mes adversaires, est néfaste pour eux.[QUESTION] Avant l'été, on vous donnait partant aux municipales, à Paris. Finalement, c'est Toulouse. Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent à la fois d'être opportuniste et parachuté?[REPONSE] Il y a des candidats qu'on voyait partout, d'autres nulle part. Je préfère faire partie des premiers. Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours vécu ici avant d'exercer mon mandat à Lourdes. Je ne passe pas une journée sans revoir un copain de classe, un ancien de l'école Maurice Fonvieille ou du lycée Fermat. Vous ne ferez croire à personne que je suis un parachuté.[QUESTION] Sur votre liste, retrouvera-t-on les fidèles de Dominique Baudis: Jean Diebold, Françoise de Veyrinas, Jean-Luc Moudenc, Serge Didier par exemple? Dans l'élaboration de cette liste, avez-vous pris en compte les tensions au sein de Démocratie Libérale dont la direction locale a été sérieusement ébranlée ces derniers mois?[REPONSE] Ma liste sera composée pour moitié de candidats investis par les partis politiques, sur lesquels je donnerai mon avis. L'autre moitié comprendra des Toulousains qui veulent se battre au-delà des clivages. Je ferai connaître fin janvier, dans son intégralité, la composition de cette liste.[QUESTION] Quel serait votre premier acte public si vous étiez maire de Toulouse?[REPONSE] Parmi les trois premiers sujets de ma campagne figure la sécurité. A Toulouse se développe un phénomène nouveau: l'insécurité. Il faut tout faire pour la réduire. Il faut une police municipale efficace, et des commissariats de quartiers ouverts jour et nuit. Au plan national, la délinquance doit être systématiquement condamnée. Tout délit mérite réparation, toute victime doit être assistée. Il faut lutter aussi contre ceux qui salissent impunément notre ville avec les tags. En matière d'environnement, Toulouse doit être une des villes les plus propres de France et bénéficier d'un air pur: un nourrisson sur trois âgé de 2 à 3 ans souffre d'asthme, dû à la pollution. D'où l'importance à accorder au programme du métro. Je propose également que les bus soient de véhicules propres, à commencer par la ligne 1 qui sera tout électrique. Les autres véhicules seront équipés au gaz naturel. Enfin, je m'engage à ne pas augmenter les impôts locaux pendant six ans.[QUESTION] L'avenir de l'hôpital Purpan semble à nouveau menacé. Purpan doit-il conserver sa vocation généraliste ou faut-il, au contraire, redéployer sur les autres établissements divers services spécialisés?[REPONSE] Les deux hôpitaux de Toulouse sont nécessaires, ne serait-ce que pour des raisons géographiques et historiques. Mais il faut regrouper les spécialités pour gagner en efficacité. Exemples: la cardiologie à Rangueil, gynéclogie, obstétrique et pédiatrie à Purpan.[QUESTION] Etes-vous partisan d'une journée sans voiture en semaine et dissociée de la journée du patrimoine?[REPONSE] Le succès considérable de la journée sans voiture associée à la journée du patrimoine, l'autre dimanche, montre à quel point ce choix est judicieux. Mais cela n'empêche pas d'organiser d'autres journées sans voitures à Toulouse.
Recueilli par Jean-Marie DECORSE et René GRANDO