[…] posera plus de problèmes qu'il n'en résoudra », a répondu Barroso à ceux qui exigeaient qu'il retire au catholique conservateur italien ses fonctions de commissaire à la Justice, la Liberté et la Sécurité. A défaut, il a promis d'engager dès sa prise de fonctions un « plan d'action » contre « toutes les discriminations » et la création d'une « Agence (européenne) des droits fondamentaux ». Un vote négatif du Parlement européen à l'investiture de la Commission entraînerait la prolongation pour une durée indéterminée du mandat de l'exécutif dirigé depuis cinq ans par Romano Prodi, qui gérerait les affaires courantes. En revanche, il ne remettrait pas nécessairement en cause la nomination de Barroso pour assumer la direction du futur collège. Romano Prodi a émis l'espoir d'un verdict favorable des eurodéputés à l'investiture du nouvel exécutif communautaire, mais il a confirmé que lui-même et son équipe restaient disponibles pour assurer un éventuel intérim au-delà du 31 octobre. Oubli juridique ou symbole d'une longue tradition de soumission du PE, les traités européens n'ont jamais prévu le cas de figure où la Commission raterait son examen de passage devant les eurodéputés.