• UMP : Sarko en terrain miné

[…] un homme de talent et de caractère »… En langue de bois, on appelle cela des candidatures « de témoignage ». Dès lors, cette victoire annoncée pourrait souffrir d'avoir été obtenue sans grand péril. Les militants inquiets voteront sans doute avec leur pieds au secours de la victoire. Mais le silence des grands barons de la Chiraquie, restés à l'écart de cette présidentielle avant l'heure, est lourd de menaces. François Baroin, l'actuel secrétaire délégué de l'UMP voit le congrès du 28 qui scellera l'intronisation de Sarkozy comme celui de « l'union ». Mais il a catégoriquement refusé de faire partie de la direction de Sarko après avoir été de celle de Juppé. Et lors de l'université d'été de l'UMP, en septembre, la neige n'était pas encore tombée sur Avoriaz mais l'atmosphère a été glaciale entre les Chiraquiens et le déjà probable patron de la formation chiraquienne… Le second tour n'aura pas lieu dans les urnes, mais il aura lieu.


[…] et outrancière ». Hostile à l'IVG, à la pilule du lendemain, à l'euthanasie, cette catholique engagée, que l'on a vu un jour brandir la Bible en plein hémicycle, conseille le Vatican pour les affaires familiales. Elle a co-fondé « Combat pour les valeurs » avec le RPF de Villiers et « La Droite » avec l'ex-UDF Millon. Députée des Yvelines depuis 86 elle a obtenu 1,19 % des voix à la présidentielle de 2002. Nicolas Dupont-Aignan. Ce gaulliste souverainiste tendance Séguin, a été responsable des fédérations au RPR quand ce dernier en était le patron. Un poste dont il a été viré en 99 pour avoir défié la discipline de parti en ne votant pas la modification de la Constitution pour permettre la ratification du traité d'Amsterdam. Ce même refus de la supranationalité lui fera voter « non » à la Constitution de l'UE. Parce qu'elle « remet en cause notre modèle de société », il refuse aussi la « discrimination positive » prônée par Sarkozy. Autre divergence majeure avec ce dernier : le chef de file du club « Debout la République » a vainement plaidé pour la reconnaissance des courants au sein de l'UMP. En 95 et 97, il avait ravi à la gauche successivement la mairie d'Yerres et la 8e circonscription de l'Essonne. Des mandats conservés en 2001 et 2002. Candidat à la présidence de l'UMP en 2002, il avait obtenu 14,91 % des voix, derrière Juppé (79,42 %).


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