[…] nous ne sommes plus aujourd'hui en mesure de nous inscrire dans les projets nationaux », estime le collectif, citant la cardiologie, la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, ou encore l'imprécision planant, selon lui, sur la réanimation. « La réalité est que la gestion strictement politicienne de ce dossier par les deux maires de Millau et Saint-Affrique nous conduit tout droit à la disparition du sud Aveyron comme secteur sanitaire », analyse le collectif, qui estime toutefois qu'il est « encore temps de lutter contre cette fatalité. » Et de réclamer que chaque hôpital élabore un projet d'établissement, dispose d'un budget autonome, renoue le dialogue avec les tutelles locales plutôt qu'avec des conseillers ministériels. « Ce retour à la sérénité préconisé par M. Fauconnier passe par la défusion pure et simple de nos deux hôpitaux », en conclut le collectif, reprenant là l'une de ses vieilles revendications pourtant clairement rejetée par l'ARH. [La défusion] est à notre portée, estime malgré tout le collectif, si chacun de nous est prêt à continuer la lutte.» Une lutte qui prendra la forme d'un rassemblement dans le hall de l'hôpital de Millau, lundi prochain à 13 h 30, juste avant que ne se tienne un conseil d'administration du CHIC. Refusant de commenter cet appel à manifester, Alain Fauconnier, président du conseil d'administration indiquait, hier à La Dépêche « On travaillera normalement pour faire avancer les dossiers des deux hôpitaux et, de mon point de vue, ils avancent. » Interrogé sur le bloc chirurgical saint-affricain, M. Fauconnier explique qu'il est « techniquement opérationnel. Il ne reste plus qu'à conclure les conventions. Les financements sont là : 2M€ pour une expérimentation de deux ans. Et dans ce chiffre, il y a des sommes aussi pour Millau. »