[française] profondément déçue par ses gouvernants », résume Die Presse. Benelux. « La France plonge l'Europe dans la crise », « L'UE en crise », disent respectivement le Belge Het Laatste Nieuws et le Néerlandais Het Financieel Dagblad. Pour le Belge Le Soir, « les élites ont été incapables de faire aimer une Europe qu'elles pratiquent en vase clos, avec un brin de mépris et un trop plein de technique ». Espagne. Ce non « laisse l'Europe en crise et sans Constitution », selon ABC. Pour El Mundo, l'Europe est plongée « dans la plus grave crise de son histoire » et « s'il avait de la dignité, Chirac devrait démissionner ». Royaume-Uni. « Les Français donnent le baiser de la mort à un super État européen », titre le Daily Mail, qui explique « Comment Chirac le cynique a perdu le contact avec son peuple ». Pour le Daily Express, la Constitution européenne est « en ruines ». Allemagne. « L'élargissement à l'Est de l'UE a donné le sentiment aux Européens de l'Ouest qu'on les livrait à une toute-puissance obscure qui s'élargit sans frontière », analyse le Süddeutsche Zeitung. Italie. Pour La Repubblica, « les deux prochaines années seront difficiles pour Chirac[…] » et ce « non » détruit « son espoir de se présenter pour un 3e mandat en 2007 ». USA. C'est « un pied de nez à l'élite au pouvoir en France, dit le Washington Post, pour lequel « les politiques européens seront tentés d'y aller encore plus doucement sur la réalité de la compétition mondiale plutôt que d'aider les gens à s'y adapter ». Pour le Los Angeles Times, « la défaite a constitué une terrible répudiation pour Chirac ». Le Wall Street Journal pointe un « coup mortel » à la Constitution européenne, susceptible de ralentir le changement économique en Europe.