[…] Pour Renaud Dutreil, le CPE « est une innovation pragmatique ». Et si le chômage des jeunes est aussi inquiétant depuis 20 ans, il faut comprendre, en entendant le représentant du gouvernement, que c'est la faute au CDD (contrat à durée déterminée) « qu'on aurait pu interdire ». Ainsi le CPE serait le remède à booster le CDI. Démonstration de M. Dutreil : « Un jeune qui signerait un CPE et qui serait licencié au bout de 18 mois, partirait avec une indemnité de 2.000 euros. C'est plus de flexibilité et de sécurité ». Manière expéditive de répondre aux anti-CPE (qui ne se sont pas invités, hier, au Salon) qui n'auraient pas cerné toutes les subtilités de la nouvelle loi. Sur place, personne pour contredire. Autre débat local passionné, les magasins de marques dont le dossier est à nouveau présenté par la sénatrice (PS) Josette Durrieu. Gérard Trémège, maire de Tarbes, qui n'a pas lâché le ministre d'une semelle, avait son mot à dire. « Il y a eu un avis défavorable de la CNEC[commission nationale des équipements commerciaux, NDLR] , puis celui de la CDEC qui a débouté le projet. Je ne vois pas pourquoi elle changerait d'avis ». Renaud Dutreil : « Je suis un défenseur du commerce à taille humaine. Il faut éviter ces modèles anglo-saxon qui déshumanisent ce commerce de proximité et à sa qualité de vie. Ce n'est pas pour rien que je me suis opposé à la généralisation des soldes toute l'année ». Le ministre, entouré de nombreuses personnalités locales, est ensuite parti rencontrer les principaux acteurs de l'économie du département à la chambre de commerce te d'industrie (CCI) de Tarbes. Avant de passer une soirée avec ses amis locaux de l'UMP. On est en campagne.