[…] Dans ces cinq-six prochaines années, je voudrais que le TFC joue dans les premiers. Cette ville a tout. » À dire vrai, dès la fin du championnat, au mois de mai, le portier qui ne prolongeait pas à Marseille avait affiché sa préférence pour le Téfécé, le club qui l'a formé. Intime et révélateur du joueur, le nouvel entraîneur Élie Baup, de retour aux sources, avait confié : « ll décidera après le Mondial. Soit il continue au TFC, soit il raccroche les crampons. » Depuis qu'on l'avait quitté ce maudit 9 juillet, prostré contre son poteau, le regard vide, il avait disparu de la circulation. Absent lors des festivités élyséennes du lendemain de la finale, « pour être auprès de sa mère souffrante », Fabulous Fab ne donnait plus de nouvelles. Même à des proches comme son agent de frère, Jean-Marie Cantona : « Il a coupé ses portables, il se repose. » Reclus dans son Ariège natal à Lavelanet, Fabien Barthez a aussi pris le temps de digérer la cruelle désillusion berlinoise. Mais en entretenant le mystère sur son avenir, le gardien a également contribué à faire enfler la rumeur « Barthez au TFC ». Entre un entraîneur Élie Baup qui aurait aimé l'avoir et un président Olivier Sadran qui ne l'a pas voulu, le club a ainsi balancé tout l'été. Mais a aussi et surtout démenti officiellement à plusieurs reprises, dès le 6 juillet. « Je souhaite, communique Olivier Sadran, que ces rumeurs de recrutement cessent afin que nos trois gardiens et notamment Christophe Revault qui a tellement apporté au club, puissent travailler en toute sérénité... » Dernier épisode en date, justement, le transfert de l'emblématique Revault à Rennes, survenu finalement le 23 août. Rebelote : le Téfécé campe sur ses positions et affirme ne pas avoir besoin d'un autre gardien. Il renouvelle sa confiance à Nicolas Douchez, très bon au demeurant depuis le début de saison, et à sa doublure Benoît Benvegnu. Contactée à nouveau hier en soirée, la direction du TFC n'a pas souhaité commenter l'installation de Barthez dans la Ville rose. Une chose, au moins, est sûre : la ville de Toulouse compte un chômeur de plus…
