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Gérald Camier.

[les agences de travail intérimaire] fassent des profits sur le dos des demandeurs d'emploi. Pour réaliser un maximum de bénéfices, ces organismes n'hésitent et n'hésiteront pas à forcer nombre d'entre vous à accepter n'importe quel emploi, dans n'importe quelles conditions, voire à vous dénoncer pour insuffisance de recherche d'emploi ». Ce chamboulement est très mal perçu par la profession qui, selon certains agents, suspecte par ailleurs l'intégrité des chiffres du chômage (8,7 % en France d'après les dernières données). « Ça ressemble à du sabotage de l'ANPE, dit Francis Carpentier (CGT). C'est un système qui frappe les demandeurs d'emploi les plus fragiles. L'objectif du gouvernement, c'est de faire baisser le nombre de demandeurs d'emploi ». « On fait tout pour décourager les gens, ceux qu'on convoque une fois par mois, parce qu'on n'a plus le temps de les suivre et de les accompagner dans leurs démarches », défend Colette Levrel (Sud-ANPE). Les agents estiment ne plus pouvoir appliquer le « suivi mensuel personnalisé », le SMP, et disent assister « à la dégradation de leurs conditions de travail depuis la mise en place du plan Borloo »[ministre de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale, N.D.L.R.] . « Nous refusons que l'ANPE soit sous la tutelle du Medef », lancent les syndicats en exhortant les demandeurs d'emploi à ne pas « être des marchandises ». « On n'a même plus le temps d'aller prospecter dans les entreprises pour aller à la recherche des offres d'emploi, alors que c'est notre mission », accuse Marc Duret (CGT).
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