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La Dépêche du Midi

[t] être à la maison ». Croit-il se souvenir. Mais alors… « La voiture était-elle donc volée ? » poursuit la présidente. « Pas que je sache » secoue la tête, Yannick. Qui, à la barre, conteste tout. Seulement voilà… « Vous êtes sorti de prison en mars 2007 et bénéficiez actuellement d'un placement sous bracelet électronique », lui rappelle maintenant la présidente, écornant du coup « l'image d'une existence paisible de jeune père comblé » que Yannick a donné à l'enquêteur de personnalité. De fait, les précédentes condamnations de Yannick ne laissent pas place au doute, pour le ministère public. Qui note « sa professionnalisation dans ce type de délit » et réclame 6 mois ferme. Ce qui permet à la défense de s'enflammer. « Car au train où vont les choses, il va falloir parler de « présomption de culpabilité » et oublier la présomption d'innocence » attaque l'avocat. Pour qui on demande au tribunal « de juger le titulaire de la carte grise en fonction de son casier ». Et d'enchaîner « il aurait aussi fallu poursuivre la grand-mère ! » Laquelle grand-mère était en cure à Bagnères, au moment des faits. Avec un certificat attestant… qu'elle pouvait se garer aux thermes avec cette voiture, le jour du vol. Joue la défense. Dans l'intervalle sémantique entre possible et vrai. Défense pour laquelle, de toute façon, l'accusation n'apporte pas la preuve de l'infraction : on ne sait toujours pas qui conduisait. Conclusion ? « Relaxe » demandée pour Yannick. Et obtenue. P. Challier.
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