• Le tour de l'âne, un tradition établie depuis des siècles dans les rues de la Cité de Carcassonne. Photo DDM, B.H.

[Ndlr : la basilique de la cité médiévale porte ce nom] au cours de laquelle les habitants lui rendaient hommage. Le tour de l'âne, c'était le côté un peu païen de la fête, le côté paillard aussi ». Le tour de l'âne version IIIe millénaire a perdu un peu de ce côté « coquin », où les jeunes femmes, happées par les citadins devaient embrasser quelques attributs accrochés à des cornes. Aujourd'hui l'on s'en tient à un baiser sur le nez de l'animal. Anton de Ciutat, lui, a une version plus sérieuse. « Il y a beaucoup de symboles dans cette fête. Les cornes, certes on peut y voir le cocu, mais elles peuvent aussi évoquer l'abondance ». Quant à s'arrêter dans toutes les échoppes de la Cité, là encore rien de bien extraordinaire. « Parfois, il arrivait que l'on mette le marié à l'envers sur l'âne. Ainsi il marchait vers son avenir tout en regardant son passé. Mais il fallait également montrer à ce marié, toutes les belles choses de la vie… », précise doctement Anton de Ciutat avant d'inviter ses ouailles à se remettre en marche en direction de la basilique, sous les yeux rieurs et étonnés des touristes, ignorant tout de cette étrange tradition. Reste que l'on peut entretenir le feu sacré de l'histoire tout en ne niant pas l'existence des technologies de l'information, l'association dispose d'un blog où l'on peut retrouver toute l'histoire de ce tour de l'âne. (http://losciutadins.blogspot.com/)
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