[…] -Est-ce qu'on peut continuer à respirer comme ça ? -Non. -Et qu'est ce qui se passe quand on ne respire plus ?-On meurt », souffle-t-il. Il reconnaît qu'il l'avait déjà tapée « comme tous les couples ». A l'audience, la jeune femme confie sept années de violences, des passages aux urgences pour des « chutes dans l'escalier », une tentative de suicide. Le procureur requiert 10 mois de prison dont deux ferme.
Dure tâche que celle de l'avocate du prévenu. Elle n'a pas voulu le ménager, lui montrant les photos de sa femme, battue. Elle raconte un homme qui a subi pressions, intrusions et mépris de sa belle-famille, une épouse qui a puisé dans le compte du prêt immobilier pour organiser son départ « et on la comprend ». « Son épouse, il l'aime toujours, dit-elle, il a mis son avenir à néant, c'est sa propre punition ». Il est condamné à dix mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve lui imposant de suivre un stage de citoyenneté et sensibilisation. F.R.