[et] c'est pas ça qui va inciter à rouler plus vite ou à rouler dangereusement, je ne crois pas », a déclaré hier sur RMC et BFM TV le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand. « Les esprits ont beaucoup changé.[…] Depuis maintenant quelques années, on a de vrais résultats en matière de sécurité routière », selon M. Bertrand. « Il ne faut pas relâcher la politique » de répression des délits routiers, a-t-il dit, mais cette mesure permettra, quand on a perdu ses points, « de ne pas être pénalisé pour reprendre une activité, pour reprendre un travail et une vie sociale ».
Si les associations d'éducation routière crient au scandale et rappellent, comme la Prévention routière, l'importance des limitations de vitesse pour la réduction des risques d'accidents, l'association 40 millions d'automobilistes, qui plaide pour une réévaluation du permis à point, notamment en terme d'acceptabilité sociale et d'impact sur le fonctionnement économique du pays, a fait part de sa satisfaction. L'Automobile club souhaite de son côté la création d'une « marge de tolérance » (5 km/h en ville, 10 km/h sur routes et autoroutes) et une révision du nombre de points perdus selon le type d'infractions.
Reste que la perspective d'un permis à points plus clément pourrait faire long feu. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux est opposé à la mesure et l'examen de la Loppsi 2 à l'Assemblée nationale prochainement pourrait bien retoquer l'amendement.