[…] ça commence à bien faire », avait lâché Nicolas Sarkozy devant les agriculteurs. Un message reçu 5 sur 5 par François Fillon qui annonçait quelques jours plus tard le « report » sine die de la taxe carbone, l'une des mesures emblématiques du Grenelle. Un recul incompris par les associations écologistes - Nicolas Hulot et sa fondation claquent alors la porte des groupes de travail du Grenelle - et par la ministre de l'Écologie, Chantal Jouanno, « désespérée » de voir l'écolo-scepticisme triompher. Mais dans un contexte économique difficile, c'est aussi, au-delà de la tactique électorale, la real politik qui l'a emporté. Les dirigeants européens réunis hier à Bruxelles sont, d'ailleurs, tombés d'accord pour revoir à la baisse leurs ambitions en vue de la conférence de Cancun en décembre sur le climat. Bref, la révolution verte du Président a vécu ; 74 % des Français considèrent le Grenelle comme un échec.