[constructeurs automobiles européens] prennent également ce type de décisions». Dès lors, le dossier devient confus. Ce qui a renforcé l'inquiétude des syndicats. Tania Sussest, déléguée du Syndicat indépendant de l'automobile (SIA), majoritaire à Aulnay, ne se fait «aucune illusion» : «PSA est un grand groupe privé. Déjà, ils (l'État, N.D.L.R.) n'ont rien pu faire chez Renault et l'ont laissé délocaliser la production. Dans l'immédiat, l'important est de négocier de bonnes conditions de reclassement et d'accompagnement», selon elle.
La CGT, elle, ne veut pas entendre parler de fermeture à Aulnay (3 000 salariés). Une catastrophe pour l'avenir. «On ne peut pas parler de l'avenir de l'industrie qui reste sur une pente vertigineuse, avoir un gouvernement qui dit vouloir prendre le taureau par les cornes et qui annonce un plan si on ferme une usine automobile», a dit hier son secrétaire général Bernard Thibault.