[…] suite à la médiatisation à outrance des travaux de Gilles-Eric Séralini», recommande qu'une «étude de long terme, indépendante et contradictoire soit entreprise sous l'égide des pouvoirs publics quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603».
Un autre organisme public, l'Anses (Agence sanitaire), saisie par le gouvernement, a également réfuté hier l'étude du Pr Séralini, tout en soulignant «le nombre limité de publications traitant des effets potentiels à long terme d'une consommation d'OGM associés à des pesticides». Les recherches du Pr Séralini «ne permettent pas de remettre en cause les évaluations réglementaires précédentes sur le maïs NK603 et le Round-up», estime l'Anses qui préconise également la conduite d'études publiques de longue durée.
Le Pr Séralini a estimé pour sa part que la recommandation du HCB pour une nouvelle étude à long terme est un «progrès», mais a jugé qu'entre-temps, il faut «interdire» le maïs concerné. «Il faut remarquer l'ouverture d'esprit», a-t-il déclaré. «Une étude de deux ans, ça prend quatre ans à mettre en place et à analyser, et pendant ces quatre ans, qui va encore être malade ou mourir à cause de ces produits mal évalués?» a-t-il demandé. Le Pr Séralini, biologiste de l'université de Caen, estime que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans (contre 90 jours pour les industriels), montrent un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec ce maïs, associé ou pas au Round-up.