[…] c’est plutôt une pièce scénarisée en vers pour le théâtre». Et lorsque Bérangère Jannelle confie avoir voulu, d’abord, adapter la pièce pour en faire un film, on s’aperçoit vite de ce cheminement dans sa version théâtrale : les scènes s’enchaînent avec rapidité, séparées par des «cuts» comme au cinéma, liées par des ellipses, des accélérations dramatiques, et des changements d’optique. Le décor est minimaliste, les acteurs s’appuyant sur quelques objets choisis. On saluera la prestation de ces comédiens pleins d’énergie, et leur travail sur le corps qui transparaît dans l’interprétation. Un bien beau Shakespeare, salué par un public conquis.