Interview de Jean-Pierre Mader à La Dépêche du Midi, le 12 mai 1985."Au plus profond de moi, j’espérais le succès. Je travaillais beaucoup. Donc, il fallait qu’un jour je sois récompensé. Aujourd’hui, c’est fantastique. J’ai vécu une aventure musicale qui me comblait, mais je n’avais pas le soutien du public. Aujourd’hui, la relation est complète: je fais quelque chose que j’aime et, en plus, il y a le public! […]Depuis qu’on ne voit plus les clips anglo-saxons à la télévision, on est en train de redécouvrir la chanson française. Mais j’ai très peur. Parce que je me dis que c’est fragile et que, peut-être, dans un an tout va s’arrêter. Mais ça m’a permis d’évoluer. Et c’est déjà très bien. Aujourd’hui, je me sens mieux dans ma tête. Et j’ai l’impression que tous les défauts que j’avais hier sont devenus des qualités. Chez Phonogram, on me disait que j’étais trop timide, que je ne parlais pas assez aux filles, que je ne souriais pas assez, que je chantais trop aigu et que ça ne faisait pas masculin. C’est drôle, quand même: ce sont tous ces défauts qui me font vendre, aujourd’hui, tant de disques! […]À part l’achat de mon nouveau vélo, je crois que je vais acheter un grand appartement à Toulouse. J’aurais pu l’acheter à Paris, mais cette année au cours de mes déplacements, soit à l’étranger, soit à Paris, j’ai réalisé combien je tenais à Toulouse. Quand je suis loin, j’ai hâte de retrouver le climat de mon enfance. Le fait d’être propriétaire ici me posera complètement."
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