Après l’annulation de 2020, c’est un nouveau coup dur pour le carnaval de Toulouse qui devait se tenir début avril. La grande parade est de fait annulée, reconnaît Laurent Vildary, porte-parole du Comité d’organisation du carnaval unifié (COCU). La déambulation, qui a réuni jusqu’à 120 000 personnes les années passées, "ce n’est pas possible", avance-t-il. Les organisateurs souhaitent pour autant marquer le coup d’une façon ou d’une autre, "poser un jalon dans la ville", expose Laurent Vildary, c’est-à-dire disposer un ou plusieurs signes qui montreraient que le carnaval existe toujours et qu’il n’attend que des jours meilleurs pour revivre. Un travail est donc encore en cours pour ce qui devait être la dixième édition du carnaval depuis son retour en 2012. Cette année-là, en raison des attentats de Toulouse et Montauban, le nouveau comité d’organisation, refondé en 2011, avait déjà dû décaler l’événement. Ces dernières années ensuite, toujours à cause du risque d’attentats, le carnaval avait revu ses ambitions à la baisse. L’édition de 2017 notamment, avec un défilé dans un espace confiné tout autour du Grand-Rond, avait été peu suivie par les Toulousains.