Jetée sur le sol, cette petite capsule bleue et blanche peut paraître banale. Pourtant, des centaines de Toulousains se l’arrachent. « Les sans-papiers originaires d’Algérie en ont toujours dans les poches », assure un des policiers de la BST Centre. La prégabaline, un médicament consommé en cachets, est utilisée comme une drogue dans les pays du Maghreb. Ceux qui l’avalent ressentent de l’euphorie et peuvent même avoir des hallucinations.
Ces dernières semaines, un trafic s’est clairement établi dans la Ville rose. « Nous tentons d’intercepter les vendeurs et les acheteurs », souligne le brigadier-chef Olivier. Ils montent des opérations à la sortie du métro Jeanne d’Arc et place Belfort. « À mon top, les vélos vous foncez vers les cibles. Je vous rejoins à pied. Les autres ferment toutes les issues en voiture », prévient le responsable de la BST Centre. Ses consignes sont claires et l’objectif est rapidement atteint. L’un des trafiquants est pris en flagrant délit. Il se baladait avec la marchandise dans les poches. « Les ordonnances sont plus difficiles à obtenir. Du coup, les clients accros à cette molécule se la procurent grâce aux ventes sauvages », observe un des fonctionnaires.
