• Téhéran.

  • Le soulèvement de 2019 : Ce soulèvement a été réprimé par Khamenei avec un ordre direct de tirer à balles réelles, entraînant la mort de 1 500 jeunes Iraniens nés dans les années 1980.
  • Le soulèvement de 2022 : Celui-ci a été brutalement réprimé à travers des massacres, des mutilations (notamment l’aveuglement des manifestants), et un usage systématique de violences sexuelles.

  1. La guerre et l’exportation du terrorisme à l’extérieur.
  2. La répression brutale à l’intérieur.

  1. Les forces par procuration.
  2. Le développement de missiles à longue portée.
  3. La quête pour obtenir l’arme nucléaire.




  • Absence de soutien populaire : Selon un sondage réalisé par une institution sous le contrôle des mollahs, plus de 92 % de la population s’oppose au régime. Massoud Pezeshkian, le nouveau président de l’Iran, a reconnu en juillet que plus de 92 % des Iraniens ne participaient pas aux élections. Mohammad Bagher Ghalibaf, président actuel du Parlement, avait également déclaré pendant la campagne présidentielle que seulement 4 % de la population était aisée, tandis que 96 % des Iraniens peinaient à joindre les deux bouts.
  • L’extension de la pauvreté : Plus de deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté. On estime que 2 000 milliards de dollars ont été dépensés pour les projets nucléaires à ce jour, plusieurs centaines de milliards ont été engloutis en Syrie, et les dépenses pour soutenir les forces par procuration à l’étranger, combinées au pillage systématique de l’économie iranienne par l’IRGC, ont entraîné une pauvreté accrue pour la majorité de la population. La base de la pauvreté ne cesse de s’étendre chaque jour davantage.
  • Les fractures sociales : Le fossé entre les classes sociales est de plus en plus profond, avec une minorité de 4 % d’aisés et 96 % de pauvres ou à faibles revenus. Cette disparité alimente une dynamique constante de protestations. Un sociologue iranien a déclaré que l’effondrement de la classe moyenne vers la classe inférieure signifiait que tant que la classe moyenne ne retrouverait pas sa stabilité, les soulèvements et les manifestations continueraient.
  • La corruption structurelle : Bien que le sujet de l’augmentation des prix du carburant soit en discussion, le régime, ayant appris des soulèvements de 2019, n’a pas encore annoncé officiellement cette hausse. Il est rapporté que 20 millions de litres de carburant sont quotidiennement trafiqués en Iran. Un membre de la commission parlementaire a même déclaré que le gouvernement achetait officiellement ce carburant aux trafiquants. Ces trafiquants ne peuvent être que des membres de l’IRGC, que l’ancien président Ahmadinejad appelait autrefois les « frères contrebandiers »
  • Incapacité à gouverner : Les experts du régime décrivent la situation actuelle avec des termes tels que « super-crise », « marécage », ou encore « au bord du précipice ». Parfois, ils utilisent même des métaphores surréalistes. Par exemple, Abbas Abdi, un proche du régime, a comparé la situation du régime à une voiture en ces termes :
    « Une voiture sans conducteur, ou avec un conducteur incapable de contrôler ses composants. Plus important encore, la destination du voyage est inconnue, ou il n’y a pas de consensus à ce sujet. Le nombre de passagers dépasse la capacité du véhicule. Il n’y a pas assez de carburant. Bref, il est impossible de conduire cette voiture et d’arriver à destination en toute sécurité » (Etemad, 31 décembre).
    Un économiste proche du régime a également averti du « danger de congélation des dirigeants » en ajoutant : « … Il n’y a aucune table claire et aucun responsable pour élaborer et prendre des décisions… Le système décisionnel, coincé dans des dizaines de conseils suprêmes et de commissions, est en coma depuis longtemps. Cela fait longtemps qu’aucune décision n’est prise dans ce pays » (Massoud Nili, Etemad, 1er janvier).
    Même Ghalibaf, président du Parlement, a déclaré : « Il est inacceptable que notre pays, qui se classe premier mondial en termes de ressources pétrolières et gazières, se retrouve dans une telle situation aujourd’hui… Pourquoi sommes-nous incapables de corriger cela ? » (Télévision d’État, 21 décembre).
  • L’affaiblissement de l’appareil répressif et la baisse de son efficacité : La courbe des exécutions de l’année passée montre que, face aux évolutions sociales, les exécutions ont augmenté. Cette tendance à la hausse révèle que la répression, notamment par la torture et les exécutions, n’a plus l’efficacité qu’elle avait auparavant pour le régime iranien, ce qui le pousse à en intensifier l’usage. Plus de 1 000 exécutions ont été officiellement recensées au cours de l’année écoulée.

  • La génération des années 2000 : Le terme « génération des années 2000 » fait référence aux Iraniens nés entre 1995 et 2008. Leur présence marquante et leur courage lors des manifestations de 2019 étaient particulièrement frappants. Cette génération, ayant grandi dans un environnement connecté grâce à Internet, a échappé à l’influence du système archaïque et médiéval des mollahs, qui imprègne tous les aspects de la vie en Iran.
  • Un rapport différent à la censure : Cette génération n’a aucun intérêt pour l’autocensure et exprime ses émotions librement. Dans le cadre familial, elle revendique le droit de donner son avis. Courageuse et réfractaire à toute domination, cette jeunesse refuse de se censurer ou de renoncer à ses rêves.
  • L’accès aux « boîtes noires » de l’histoire : Grâce à Internet et aux échanges internationaux, cette génération a eu accès à des vérités longtemps dissimulées par le régime des mollahs. Parmi ces révélations figurent :
    • Le massacre de 1988, où 30 000 prisonniers politiques, dont 90 % étaient membres ou sympathisants des Moudjahidines du peuple, ont été exécutés.
    • La guerre Iran-Irak, prolongée de manière inhumaine par Khomeini, qui a coûté des centaines de milliers de vies.
    • Les massacres en Syrie, orchestrés par Qassem Soleimani, qui ont exterminé des dizaines de milliers de civils, y compris des enfants.
    • Les projets nucléaires, pour lesquels le régime a dépensé plus de 2 000 milliards de dollars, ruinant ainsi l’économie nationale.
    • La gestion criminelle de la pandémie de COVID-19, où Khamenei a interdit l’importation de vaccins fiables, utilisant ainsi le Covid 19 pour barres aux soulèvements.
  • Un soulèvement à l’horizon proche : Un analyste politique proche du régime a déclaré que la société iranienne prend ses distances avec les courants politiques traditionnels et cherche des alternatives et de nouveaux mouvements. À mesure que ces fractures sociales s’approfondissent, elles deviennent plus radicales et antagonistes. Le régime lui-même reconnaît que même les réformes minimales risquent de déclencher une explosion de colère latente. Par exemple, malgré ses promesses, Pezeshkian n’a même pas été capable de lever les restrictions sur Internet.
  • L’expansion des unités de résistance : Malgré la répression, les arrestations et les exécutions, la résistance iranienne est devenue une force influente et inspirante. Les unités de résistance affiliées aux Moudjahidines du peuple (MEK), composées de petites équipes de deux ou plusieurs membres enracinés dans chaque quartier, sont actives dans tout le pays.
  • Un rôle clé dans le changement : Ces unités de résistance peuvent organiser des opérations à l’échelle nationale et fournir la force nécessaire pour contrer les Gardiens de la Révolution (IRGC) dans les rues. Elles jouent un rôle essentiel dans le processus de renversement du régime. L’exemple de la révolution syrienne a prouvé qu’il est impossible de vaincre une dictature brutale sans une résistance organisée et structurée.
  • Des actions quotidiennes : Parfois, jusqu’à dix opérations anti-répression sont menées chaque jour dans tout le pays. La résistance iranienne dispose de ce trésor stratégique qui pourrait conduire le pays au changement tant attendu.
  • La rumeur de la démission du président iranien : Des rumeurs circulent sur une éventuelle démission de Massoud Pezeshkian, reflétant les tensions croissantes au sein du régime.

  • Abandonner les ambitions nucléaires : Avant les récents changements, notamment l’arrivée de Trump, le régime iranien semblait devoir renoncer à ses projets nucléaires. Il est maintenant clair que si l’Iran ne renonce pas à ces ambitions, il fera face à des sanctions massives et même à des frappes militaires contre ses installations nucléaires. Une telle situation pourrait déclencher des soulèvements dans un contexte économique déjà effondré.
  • Abandonner les forces par procuration : Pour la nouvelle administration Trump, qui se concentre sur une guerre économique avec la Chine, la stabilité au Moyen-Orient est une priorité urgente. Cela implique que les bras armés du régime doivent être coupés, et que l’Iran participe à la stabilité régionale. La visite du Premier ministre irakien en Iran, qui, selon certaines sources, portait un message sur le démantèlement des milices Hashd al-Chaabi, s’inscrit dans cette logique.
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